Depuis 2014, le pays est plongé dans une guerre civile. Toute la population souffre de cette violence et de la crise humanitaire qu’elle provoque.
Le pays a basculé dans la guerre civile en 2014, entraînant 100 000 morts et 250 000 déplacés, alors que 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les chrétiens expatriés ont fui le pays. Le Yémen reste une république islamique basant la législation sur la charia.
Dans un pays musulman à 99 %, les quelques milliers de chrétiens yéménites sont discriminés dans la distribution de l’aide humanitaire. La culture yéménite, extrêmement tribale et ancrée dans l’islam, punit de mort ou de bannissement ceux qui se convertissent. Chaque année, des dizaines de chrétiens qui risquent d’être assassinés, doivent être relocalisés, dans ou hors du pays, quand leur foi est découverte.
Le pays est en guerre civile depuis 2015. Les rebelles chiites Houthis, appuyés par l’Iran, combattent le gouvernement sunnite, soutenu par l’Arabie Saoudite. Le groupe Al-Qaïda, profitant du chaos, gagne en influence.
L’Église au Yémen est composée exclusivement de chrétiens d’origine musulmane et de leurs enfants qui vivent leur foi dans le secret. Ils sont persécutés par les autorités qui les emprisonnent arbitrairement et les soumettent à des interrogatoires. Ils sont également opprimés par leur famille et par les groupes islamiques radicaux qui punissent de mort les apostats.
L’identité tribale est liée à la foi musulmane. Devenir chrétien, c’est donc trahir sa tribu et s’exposer à la violence de la part de sa communauté. Un conjoint qui se convertit au christianisme s’expose au divorce et à la perte de la garde de ses enfants.
Les chrétiens yéménites sont particulièrement vulnérables face à la crise humanitaire actuelle. L’aide d’urgence est souvent distribuée par les mosquées aux musulmans locaux les plus pieux.
Il existe 3 bâtiments d’églises officiels (2 catholiques et 1 anglican), à Aden dans le Sud, mais ils ont été endommagés par la guerre et ne servent plus.
Si le Yémen a perdu deux places sur l’Index mondial de persécution, cela est dû au fait que le niveau de persécution en Libye et en Érythrée a augmenté. La situation des chrétiens au Yémen reste inchangée. Il est toujours extrêmement dangereux de suivre Jésus.
De manière générale, les chrétiens sont en danger au Yémen. Les risques se trouvent particulièrement élevés dans le Sud du pays où Al-Qaïda est très implantée. La pression est aussi très lourde dans la partie du territoire contrôlée par les Houthis dans l’Ouest du Yémen.
Avant même que l’islam ne s’implante au VIIe siècle, il y avait des églises dans la Péninsule arabique et des chrétiens (nestoriens) au Yémen. Le christianisme est réapparu dans la région dans les années 1970 avec l’arrivée de nombreux travailleurs immigrés venus d’Afrique et d’Asie.
Juifs et bahaïs.
Juin 2022 - les chrétiens, discriminés à cause de leur foi, ne bénéficient pas de l'aide humanitaire au Yémen.