Tandis que les chrétiens continuent d’être brutalement attaqués au Nord, la violence et l’insécurité gagnent le Sud du pays.
Le président Tinubu a annoncé en 2023 vouloir agir contre les perpétrateurs de la violence qui saigne le pays. De fait, elle reste endémique, motivée par des raisons ethniques, économiques, climatiques mais aussi religieuses. Les chrétiens sont particulièrement affectés, dans ce pays pourtant constitutionnellement laïc, dont le Sud est majoritairement chrétien et le Nord musulman.
Boko Haram, l’État islamique (ISWAP), des militants fulanis et des groupes armés ciblent régulièrement les villages chrétiens, restant souvent impunis.
Les chrétiens sont tués, mutilés, enlevés, violés. Les survivants perdent leur terre et fuient dans des camps de déplacés internes, où ils sont ensuite discriminés.
Au Nord, les chrétiens vivent sous la charia dans 12 États ; ils sont traités en citoyens de seconde zone. Les convertis de l’islam au christianisme risquent leur vie.
«Mais la plupart d’entre nous ne veulent pas revenir [au village]. Boko Haram nous a fait savoir que nous serions assassinés si nous revenions.» Salamatu, Nigéria
La persécution des croyants est plus fréquente dans les États à majorité musulmane du nord, où les communautés chrétiennes des zones rurales sont particulièrement vulnérables aux attaques violentes. Cependant, les attaques s’étendent de plus en plus vers le sud, là où vit la majorité des chrétiens du Nigéria.
Portes Ouvertes travaille par l’intermédiaire de partenaires ecclésiastiques locaux au Nigéria pour renforcer les chrétiens grâce à la formation de disciples et à la persécution, à la survie, aux soins post-traumatiques, à l’aide humanitaire et à des projets d’autonomisation économique.