Les minorités religieuses sont facilement victimes de harcèlement et de discriminations.
Dirigé par un émir, c’est le premier pays du Golfe à s’être doté d’un parlement. Les femmes peuvent voter et se présenter aux élections. C’est aussi celui où les libertés individuelles et la liberté de la presse sont le mieux respectées mais les travailleurs immigrés continuent d’y être maltraités. La liberté religieuse est très limitée et la société est organisée selon un islam conservateur.
Si le pays aspire à être ouvert et moderne, la société reste encadrée par une stricte interprétation de l’islam. Cela s’illustre par les codes vestimentaires en public, l’interdiction de la consommation d’alcool, des limites à la liberté d’expression (notamment dans la critique de l’islam) et une pratique des autres religions que l’islam réservée au cadre privé.
La majorité des chrétiens sont des travailleurs immigrés. Ils se réunissent dans des lieux de culte mis à leur disposition mais beaucoup trop petits et interdits aux chrétiens autochtones d’arrière-plan musulman. Obtenir de nouveaux lieux de culte est extrêmement difficile. En outre, il est interdit aux chrétiens expatriés de partager leur foi en public sous peine d’être expulsés du pays.
Les chrétiens d’arrière-plan musulman sont ceux qui souffrent le plus, persécutés par leur famille et leur entourage. Ils sont discriminés, harcelés, surveillés par la police, intimidés et confrontés à des difficultés juridiques car changer de religion leur est légalement interdit. Ils subissent des pressions de leur entourage pour retourner à l’islam, cacher leur nouvelle foi ou bien déménager.
Selon la loi islamique, les enfants héritent de la religion du père. Un chrétien ne peut donc pas épouser une musulmane, alors que l’inverse est autorisé.
Il arrive très rarement que des chrétiens soient tués ou emprisonnés pour leur foi.
La famille reste la première source de persécutions au Koweït. Les convertis qui quittent l’islam apportent le déshonneur à leur famille qui leur refusera leur part d’héritage. Leurs enfants seront toujours considérés comme musulmans. De plus, une Koweïtienne ne peut légalement épouser un non musulman. Le partage de la foi chrétienne, même dans le cadre privé, met en danger les convertis mais aussi les chrétiens expatriés qui risquent d’être accusés de prosélytisme et d’être ensuite expulsés.
Dans l'Index 2024, La baisse du score global est due à la diminution de la pression dans toutes les sphères de la vie. La violence a, elle aussi, reculé.
Le Koweït est un petit pays où la capitale s’impose comme le centre névralgique. La persécution que les chrétiens expérimentent dépend plus de la communauté où ils vivent que de leur position géographique. Les convertis subissent la pression de leur famille, les immigrés sont discriminés par leur employeur à l’exception des Occidentaux.
Lors de fouilles archéologiques, une église et un monastère ont été retrouvés, attestant d’une présence chrétienne dans la région au IVe siècle. Le christianisme revient en 1903 grâce aux protestants. En 1926, la première église anglicane a été construite. En 1937, la découverte du pétrole dans le pays entraîne l’arrivée de travailleurs immigrés qui apportent avec eux de nombreuses autres dénominations chrétiennes.
Chiites, hindous, bouddhistes et sikhs.