Le régime du président Tokaïev est autoritaire. Depuis 2022, la loi sur les religions renforce le contrôle de l’État et complique la tenue de réunions en dehors des bâtiments religieux enregistrés. Au nom de la lutte contre l’islam politique, la liberté religieuse est limitée. Le gouvernement contrôle la population : surveillance, descentes de police dans les réunions, arrestations.
Les Kazakhs sont majoritairement musulmans alors que l’importante minorité russe est orthodoxe.
Le Kazakhstan a pris une tournure dictatoriale en 2010 : politiques répressives, strict contrôle des médias, lois limitant les droits des citoyens. Le 19 mars 2019, le président Nazarbaïev a démissionné après avoir dirigé le pays pendant 30 ans. Le président du sénat Kassym-Jomart Tokaïev a pris le relais avant d’être officiellement élu président le 9 juin 2019.
La révision de la loi (en 2018) a encore compliqué pour les chrétiens l’organisation de rassemblements en dehors des lieux de culte enregistrés et approuvés par l’État.
La grande majorité des chrétiens du Kazakhstan sont issus des églises historiques orthodoxe, catholique et protestante, tolérées tant qu'elle n'essaient pas de partager l'Évangile avec les musulmans. Toute autre église risque en permanence de faire l'objet d'une surveillance et d'une répression intenses de la part des autorités de l'État (descentes de police lors de réunions, arrestations, emprisonnements pour « incitation à la discorde religieuse » ou « activité missionnaire illégale ). Pour eux, les activités religieuses pour les enfants sont interdites ; et la publication de matériel religieux est contrôlée.
Divers chrétiens du Kazakhstan font état de discriminations et de difficultés à gagner leur vie. Dans certaines régions du pays, des entreprises chrétiennes doivent payer des pots-de-vin pour rester ouvertes. Ces extorsions poussent certains propriétaires d'entreprises à garder leur foi secrète. Certains croyants perdent également leur emploi, en particulier s'ils sont responsables d'une église.
Les chrétiens d’arrière-plan musulman subissent les plus graves violations de la part de l’État, de leur famille et de la communauté. Ils peuvent être séquestrés par les leurs, battus et finalement expulsés de leur communauté, ce qui les prive de ressources et de relations. Les chefs religieux locaux prêchent également contre les convertis.
Du fait de son lourd arsenal juridique, le Kazakhstan continue d'être un endroit très difficile à vivre pour pratiquer la foi chrétienne. Tout spécialement pour les personnes d’origine musulmane qui se convertissent.
La pression de l’entourage musulman se fait plus forte à mesure que l’on s’éloigne des zones urbaines. Il arrive que, localement, des chrétiens soient visés par le discours haineux de certains mollahs qui influencent la population.
Les missionnaires nestoriens ont introduit le christianisme au Kazakhstan aux VIIe et VIIIe siècles. Au XIVe siècle, il a été éradiqué. Dans les années 1930, chassés d’Union Soviétique par Staline lors de la «Grande Purge», des orthodoxes, des catholiques et des protestants sont arrivés dans le pays. À la faveur de l’indépendance en 1991, une Église kazakhe a vu le jour.
Juifs, musulmans sunnites et témoins de Jéhovah.
Mars-avril 2024 - plusieurs descentes de polices et amendes contre des églises du Sud du Kazakhstan.
Mars 2022- 7 chrétiens au moins ne peuvent quitter le pays car ils refusent de payer les amendes qu'ils ont reçues à cause de sa foi.
Au Kazakhstan, où le pouvoir contrôle étroitement la religion, les chrétiens sont régulièrement condamnés à des amendes pour «activité religieuse illégale».