Comme la religion en général, la minorité chrétienne est considérée comme une menace par le Parti communiste.
La religion est considérée par les autorités comme un contre-pouvoir qu’il faut siniser : rendre conforme aux valeurs du Parti Communiste. Les nouvelles régulations religieuses de 2023 vont dans le sens d’une redéfinition des priorités et valeurs chrétiennes. De plus en plus d’églises, appartenant ou non aux mouvements contrôlés par l’État, sont fermées.
Les églises en Chine peuvent être classées en 2 groupes: celles enregistrées auprès du pouvoir et les autres, composées de très nombreuses dénominations. Toutes les églises sont considérées comme une menace car elles ne cadrent pas avec le concept d’identité chinoise. Plutôt que de fermer publiquement une église, les autorités refusent sa réouverture après les restrictions dues à la pandémie de Covid-19. De nouvelles restrictions limitent davantage la liberté des chrétiens. Elles régulent les réunions en ligne, les lieux accueillant des activités religieuses et même la nomination des responsables. Les applications pour lire la bible sont interdites.
Si un converti venu de l’islam ou du bouddhisme est découvert par sa famille ou la communauté, il peut être menacé, blessé ou dénoncé à la police. Les conjoints peuvent subir des pressions pour divorcer.
Ces cinq dernières années, la situation en Chine s’est lentement et régulièrement dégradée, et la période couverte par l’Index 2024 n’a pas fait exception. Si les violences contre les croyants sont restées rares, les fermetures d’églises et les descentes de police se poursuivent, et la pression ne cesse d’augmenter dans tous les aspects de la vie. Cette année, le gouvernement a adopté une loi exigeant des églises qu’elles affichent des panneaux portant les mots «Aimez le Parti communiste – Aimez le pays – Aimez la religion». Bien que cette disposition ne concerne que les églises agréées par l’État et que sa mise en œuvre semble inégale, les responsables des églises de maison craignent de plus en plus les mesures de répression. Dans une province, les citoyens ont dû utiliser une application sur smartphone contrôlée par l’État pour s’enregistrer avant d’assister à des services religieux. Les parents ont toujours plus de peine à élever leurs enfants dans la foi, car il est illégal pour les moins de 18 ans de se rendre à l’église. La pression numérique continue d’augmenter en raison du contrôle que la Chine exerce sur la vie des citoyens.
La situation des chrétiens varie énormément entre les diverses régions du vaste territoire chinois. On note néanmoins une détérioration générale de la liberté religieuse, même pour les églises reconnues. La persécution la plus forte reste celle subie par les convertis issus du bouddhisme ou de l’islam, notamment au Xinjiang et au Tibet.
Une inscription datant de 635 témoigne de la présence du christianisme en Chine à cette époque. Il a ensuite été interdit sous la dynastie Ming, mais les catholiques sont revenus dans le pays au XVIe siècle et les protestants au début du XIXe siècle. Ensuite, les communistes ont banni toutes les religions mais le christianisme a survécu. Il s’est même fortement développé mais secrètement.
Musulmans et bouddhistes, Falun Gong.
Mars 2023 - Les parents d'élèves d'une école de Wenzhou doivent s'engager à «ne pas avoir de croyances religieuses, à ne pas participer à des activités religieuses et à ne pas propager et diffuser la religion dans quelque lieu que ce soit».
Janvier 2022- 5 chrétiens condamnés à une peine de 6 à 8 mois de prison pour avoir participé à une conférence chrétienne internationale.
Janvier 2022- À partir du 1er mars les chrétiens de Chine n'auront plus le droit de diffuser du contenu religieux sur internet sans autorisation.