En 2022, les djihadistes ont profité de l’instabilité politique liée à deux coups d’État successifs pour se renforcer et continuer d’étendre leur influence dans le pays.
Les chrétiens souffrent de l’insécurité générale en plus d’être visés pour leur foi. Des églises ont été détruites, des centaines d’autres ont dû fermer leurs portes à cause des djihadistes.
Depuis le départ de Blaise Compaoré en 2014 et les premières élections démocratiques en 2015, les Droits de l’Homme ont connu une grande amélioration. Mais dans le même temps, l’insécurité a grandi, en raison de nombreuses attaques terroristes.
Les chrétiens sont victimes de violentes attaques de la part d’islamistes extrémistes. On estime à 10% de la population le nombre de déplacés interne du pays, dont de nombreux chrétiens. Chassés de leurs foyers et de leurs villages, ils vivent dans des camps de réfugiés. Dans certaines parties du Nord-Est du pays il n’y a plus d’église, de nombreux chrétiens ayant fui la région.
La plus grande partie des chrétiens est catholique (3 millions). On compte aussi de nombreux protestants (2 millions). Beaucoup parmi eux suivent également les religions traditionnelles héritées de leurs ancêtres. Chrétiens et musulmans vivent en bonne entente. Cependant, il arrive que des chrétiens d’arrière-plan musulman connaissent des pressions en raison de leur conversion.
Bien que les chrétiens soient minoritaires dans le pays, le gouvernement traite de manière égalitaire les différentes religions du pays (islam, catholicisme, protestantisme et animisme), tant au niveau des subventions que de l’enseignement religieux. Les populations chrétiennes vivent surtout dans le Centre et le Sud du pays, tandis que les populations musulmanes sont concentrées dans le Nord et l’Est.
Les violences continuent contre les chrétiens: attaques, meurtres, églises détruites. Les chrétiens chassés de chez eux vivent dans des conditions difficiles en camps de réfugiés.
Les chrétiens d’arrière-plan musulman subissent pression et opposition de la part de leur famille et de la société qui les poussent à renoncer à leur foi. Les chrétiennes peuvent être enlevées, violées, mariées de force, les garçons enlevés et enrôlés de force dans les rangs des groupes djihadistes.
La poursuite des violences au Burkina Faso témoigne d’une instabilité persistante. Dans certaines régions, il n’y a simplement plus de chrétiens à enlever ou à tuer. Dans ces régions, les églises et les villages sont abandonnés, car tous les croyants ont été contraints de fuir vers des régions plus sûres. Et même certaines de ces régions «plus sûres» sont risquées pour les chrétiens, car le pays et toute la région du Sahel continuent d’être en proie à des troubles politiques. Les coups d’État dans des pays limitrophes, le Mali et le Niger, ont contribué à aggraver l’instabilité au Burkina Faso et à faire augmenter le nombre des combattants islamistes qui sévissent dans la région. La pression s’est également accrue sur les convertis de l’islam – il reste difficile de suivre Jésus si l’on est un ancien musulman.
Le christianisme est arrivé dans le pays au XIXe siècle avec la colonisation française. La première mission catholique a été créée à Ouagadougou en 1901. Les protestants sont arrivés dans le pays au début des années 1920. À partir du milieu du XXe siècle, de nombreuses églises autochtones et de nouvelles dénominations ont émergé.
Dans le Nord du pays, toute personne n’adhérant pas à l’islam radical.
25 mai - dans le Nord du pays, plusieurs chrétiens assassinés par des djihadistes.
31 août 2022 - La religieuse catholique américaine Suellen Tennyson a été libérée hier, le 31 août 2022, près de cinq mois après son enlèvement au Nord du Burkina Faso.
Avril 2022- Une religieuse catholique américaine de 83 ans a été enlevée par un groupe armé.