Pour la première fois depuis 1958, une femme occupe un cabinet ministériel dans cette monarchie absolue, gardienne des valeurs culturelles islamiques.
Le sultan au pouvoir est le chef de la religion, avec une autorité absolue.
Le code pénal a été calqué sur la sharia en 2014, et encore durci en 2019. En principe, les chrétiens sont libres de célébrer leur culte, mais à condition de rester discrets et de ne pas partager leur foi.
Plus de la moitié de la population est musulmane sunnite. Les chrétiens sont libres de pratiquer leur culte, mais à condition de ne pas le faire «de manière excessive et ouverte».
Depuis 2019, l’Église du Brunei vit sous le régime de la charia qui s’applique à tous les résidents, musulmans et non musulmans, y compris les expatriés.
Cette mise en œuvre de la charia a créé un environnement de pression et a exacerbé une situation déjà difficile pour les chrétiens, en particulier ceux qui se convertissent au christianisme depuis l'islam.
La majorité des chrétiens sont catholiques, mais on trouve aussi des églises indépendantes et des protestants. Les autorités ne reconnaissent officiellement que 3 paroisses catholiques et 2 anglicanes.
De fait, d’autres dénominations non reconnues existent, comme l’Église évangélique de Bornéo, l’Église méthodiste et les adventistes. Elles ne peuvent toutefois pas être enregistrées en tant qu’églises. Pour opérer légalement, elles sont enregistrées en tant que sociétés ou centres familiaux. Traitées comme des entreprises, elles doivent étroitement rendre des comptes au gouvernement.
De droit, se convertir de l'islam au christianisme est un crime punissable par la loi. Mais il n’y a pas eu de cas rapporté de chrétien(e) d’arrière-plan musulman jugé(e) pour sa nouvelle foi. En revanche, les convertis, vus comme des apostats, s’exposent à de fortes pressions familiales et communautaires.
Bien que le code pénal de la charia n'ait pas encore eu de graves conséquences visibles pour la minorité chrétienne, les croyants vivent prudemment, essayant d'éviter tout faux pas ou toute perception erronée.
Beaucoup de jeunes quittent le pays car ils manquent de perspectives d'avenir. Cela touche également les églises.
La situation au Brunei reste difficile pour les chrétiens, et ce depuis des années. Les églises non traditionnelles continuent d'opérer dans une zone grise juridique, n'existant que tant que la monarchie brunéienne le permet.
La persécution demeure globalement unifiée sur l’ensemble du territoire du sultanat.
Au XVIe siècle, des marchands portugais essaient d’introduire le christianisme dans le pays mais sans succès. En 1846, une église anglicane finit par s’implanter. Les catholiques sont présents dans le pays depuis plus d’un siècle, les églises protestantes indépendantes sont arrivées plus tard.
Musulmans chiites et ahmadis, athées, hindous.
Mars 2019 - Le sultanat de Brunei termine d'instaurer la charia. Les chrétiens sont directement affectés.