L’ensemble de la population est censé adhérer au bouddhisme. Les chrétiens d’arrière-plan bouddhiste sont regardés avec suspicion et des efforts sont généralement déployés pour les ramener à leur ancienne religion.
Le Bhoutan est une monarchie constitutionnelle depuis 1998, dans laquelle le roi est considéré comme le gardien du bouddhisme. Les institutions religieuses ont le devoir constitutionnel de promouvoir l’héritage bouddhiste. En mai 2011, est introduite une clause anticonversion, dont les termes mal définis sont utilisés pour faire pression sur les convertis du bouddhisme au christianisme.
Tous les citoyens du Bhoutan sont considérés comme bouddhistes. Les chrétiens d’arrière-plan bouddhiste suscitent la méfiance. Leur famille et leur communauté essayent généralement de les faire revenir au bouddhisme.
Aucune église n’est reconnue par l’État. Tous les chrétiens sont donc en pratique contraints de se réunir illégalement pour des cultes.
Convertis ou expatriés, les chrétiens ne peuvent pas obtenir le « certificat de non-objection » indispensable pour solliciter un prêt bancaire, postuler à un emploi, enregistrer une propriété immobilière…
Au Bhoutan, la situation générale des chrétiens reste globalement inchangée. La pression a légèrement augmenté dans certaines régions et diminué dans d'autres. Mais la situation des chrétiens – en particulier des convertis au christianisme – reste difficile et tendue. Les convertis sont confrontés à un manque de reconnaissance officielle et à un rejet de la part de leur famille, de leurs pairs et de la société en général, et leurs enfants peuvent faire l'objet de discriminations à l'école. En outre, comme les chrétiens n’ont pas le droit de former des églises organisées, le fait de se réunir pour le culte comporte toujours un certain risque, puisque le fait de se rassembler comme église relève d’une zone grise juridique. Le plus souvent, les groupes chrétiens informels peuvent se réunir librement, tant qu'ils n'attirent pas trop l'attention, qu'ils n'évangélisent pas en public ou qu'ils ne remettent pas en cause le statu quo.
Dans les zones rurales, les moines bouddhistes s’opposent davantage à la présence chrétienne, sachant qu’ils auront le plus souvent l’appui des autorités. La fusion du chamanisme et du bouddhisme renforce la pression sur les chrétiens, notamment dans le Centre et l’Est du pays.
Les missionnaires jésuites ont introduit le christianisme au Bhoutan en 1626 mais il n’a pas réussi à s’implanter. En 1963, dans son effort pour moderniser le pays, le roi a invité un prêtre jésuite canadien pour mettre au point un système scolaire en langue anglaise, c’est ainsi que le christianisme est revenu dans le pays.
Musulmans, hindous. Toute expression publique d’une religion autre que le bouddhisme est interdite.