Si les chrétiens expatriés jouissent de la liberté de culte, leur liberté d’expression est très restreinte.
Le Bahreïn est un pays musulman majoritairement chiite mais avec un gouvernement sunnite. Le pouvoir est relativement tolérant en raison de sa position internationale dans le secteur bancaire et le commerce. La législation reste inspirée de l’islam et la liberté religieuse est limitée.
Un nombre considérable de chrétiens expatriés (principalement en provenance d’Asie du Sud) travaillent et vivent à Bahreïn et sont relativement libres de pratiquer leur foi dans les lieux de culte privés. Mais leur liberté d’expression est restreinte. Il leur est par exemple interdit de parler de leur croyance aux musulmans.
Les chrétiens étrangers sont peu inquiétés, mais ils sont étroitement surveillés par le gouvernement et les services de sécurité. Cependant, les expatriés d'arrière-plan musulman qui se convertissent au christianisme peuvent subir des persécutions similaires à ce qu'ils expérimenterait dans leur pays d'origine, car ils vivent généralement au Bahreïn en restant leur communauté ethnique ou nationale expatriée.
Il existe un petit nombre de chrétiens bahreïniens. Les familles sunnites sont plus tolérantes, mais les chrétiens d’arrière-plan chiite sont soumis aux pressions de leur famille qui veut les faire revenir à l’islam. La conversion au christianisme est vécue comme une trahison de l’identité familiale. Les convertis sont donc généralement rejetés par leur famille.