Faisons pression sur le gouvernement iranien pour demander la libération de 4 chrétiens. Ils sont condamnés à de lourdes peines pour leurs activités en églises de maison.
Les condamnations sont tombées récemment: 10 ans de prison pour chacun des deux hommes d’origine arménienne, et 6 ans de prison pour les femmes, converties d’arrière-plan musulman.
Ces chrétiens avaient été arrêtés dans le contexte de raids massifs d’églises de maison pendant l’été 2020. Un informateur avait infiltré l’église de Joseph, Mina et Malihe et avait transmis leurs noms aux services de sécurité iraniens. Anooshavan, qui ne fait pas partie de la même église, a été arrêté quelques semaines plus tard dans une autre ville.
Le cas de ces quatre chrétiens est public, et ils ont demandé que l’on plaide en leur faveur.
Envoyez votre lettre à l'ambassade d’Iran
L’Iran reste sensible à son image internationale. On peut espérer que si l’ambassade reçoit beaucoup de courrier de personnes interpellées par cette affaire, cela aboutisse à leur libération, ou des réductions de peine.
Quatre étapes à suivre
- Télécharger la pétition
- L'imprimer et la signer (nom et ville)
- L'envoyer par courrier postal à l'ambassade d’Iran
- Nous informer de votre envoi par e-mail : agir@portesouvertes.fr (cela nous permet de mesurer l’ampleur de l’action)
Tortures physiques et psychologiques
Lors des raids de l'été 2020, d’autres chrétiens ont été battus, arrêtés et ont subi de la torture psychologique en prison. Anooshavan, Joseph, Mina et Malihe ont été relâchés sous caution (pour certains en devant hypothéquer leur propriété) avant d’être jugés en 2022. C’est le même juge, très agressif, qui les a tous condamnés, pour «actions contre la sécurité nationale» en raison de leurs activités d’églises de maison.
En savoir plus sur les arrestations et les jugements de Anooshavan, Joseph, Mina et Malihe LIEN FIL ROUGE DU 10 AOUT
Des milliers de chrétiens arrêtés en 10 ans
Bien que le christianisme soit reconnu en Iran, seules les minorités ethniques bénéficient d’un certain degré de liberté religieuse. Elles ne peuvent cependant pas tenir de culte en langue perse. Depuis une dizaine d’année, le gouvernement iranien a fait fermer la quasi-totalité des églises en persan. Or, l’écrasante majorité des chrétiens en Iran sont des convertis d’arrière-plan musulman, qui ne bénéficient d’aucun lieu de culte pour les accueillir. C’est la raison pour laquelle ils se rassemblent les uns chez les autres, en «église de maison». Mais l’ayatollah a déclaré, lors de son discours à Qom en 2010, que ces églises constituaient une menace pour la sécurité de la République Islamique iranienne.
«Le réseau d’églises de maison […] menace la foi islamique et trompe les jeunes musulmans.»
Ces dernières années, des milliers de membres d’églises de maison ont été arrêtés et des centaines ont été condamnés à des peines de prison, en raison de leur pratique de la foi chrétienne.