À l’occasion de la fête nationale de l’Inde, qui a lieu le 15 août, l’ONG Portes Ouvertes alerte sur l’état de la liberté de religion dans la plus grande démocratie du monde. Rapport à l’appui.
L’ONG Portes Ouvertes avait déjà tiré la sonnette d’alarme en 2016 lors du lancement de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens. L’Inde entrait pour la première fois parmi les 20 premiers pays de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens.
Cinq années plus tard, l’Inde est classé à la 10ème position du classement.
Rapport de la London School of Economics (LSE)
Face à l’installation d’un climat d’oppression et de persécution qui dure à l’encontre des minorités religieuses, Portes Ouvertes a commissionné des chercheurs d’une prestigieuse université londonienne: la London School of Economics and Political Sciences.
Le rapport fait état de nombreux cas d’exclusion, de harcèlement, de discrimination et de violence contre les chrétiens et les musulmans en Inde avec une attention particulière portée aux États de Jharkhand, Karnataka, Madhya Pradesh et Odisha.
Dans la synthèse des résultats, nous lisons:
«Il ne serait pas exagéré d’affirmer que les circonstances dans lesquelles vivent les personnes rencontrées dans le cadre de notre travail de recherche s’apparentent à une situation de menace existentielle imminente».
Ce rapport de recherche est le fruit d’un travail d’enquête conduit en février et mars 2021 par une équipe de chercheurs formés à la collecte de données ethnographiques, aux entretiens avec les victimes de traumatismes et à l’analyse visuelle.
Proposition de 15 recommandations par la LSE
En conclusion du rapport, l’équipe de chercheurs préconise plusieurs recommandations à destination de la communauté internationale, des organisations financières internationales mais aussi à l’attention des entreprises détenant les réseaux sociaux. En tout, une quinzaine de recommandations ont été formulées afin de lutter contre ces persécutions.
Le rapport met particulièrement en exergue le rôle des médias de masse et des réseaux sociaux dans ce mécanisme de persécution. Les perpétrateurs ne manquent pas d’enregistrer des vidéos de leurs attaques et de les poster sur le web. Les entreprises qui détiennent les réseaux sociaux sont invitées à augmenter le nombre de modérateurs. Ils peuvent s’occuper des problèmes locaux spécifiques de discrimination, de harcèlement et de violence qui circulent sur leur plateforme et applications.
Plusieurs vidéos de faits violents de persécution à l’encontre des minorités chrétiennes sont disponibles auprès du service presse de Portes Ouvertes.