
Portes Ouvertestire la sonnette d’alarme après le massacre brutal de 70 chrétiens en République Démocratique du Congo (RDC) le 13 février 2025.
Le groupe extrémiste islamiste Forces démocratiques alliées (ADF) a attaqué le village notoirement chrétien de Mayba, dans le Nord-Kivu, le 13 février. Sans une réaction immédiate de la communauté internationale, cette tragédie pourrait annoncer une longue suite d’atrocités.
70 chrétiens décapités par le groupe terroriste ADF
L'ONG Portes Ouvertes France et Belgique (réseau Open Doors International)* tire la sonnette d’alarme après le massacre brutal de 70 chrétiens en République Démocratique du Congo (RDC), affirmant que sans une réaction immédiate de la communauté internationale, cette tragédie pourrait annoncer une longue suite d’atrocités.
• Le jeudi 13 février à 4 heures du matin, les extrémistes ont fait du porte-à-porte pour capturer et enlever 20 chrétiens. Lorsque des habitants ont tenté d’intervenir, 50 autres chrétiens ont été capturés.
• Les 70 otages ont été conduits dans l’église protestante voisine de Kasanga et décapités de sang-froid, notamment avec des machettes. Le vendredi 14 février, on retrouvait leurs corps sans vie. Toutes les victimes sont des chrétiens membres des églises locales.
«Ce n’était pas un simple acte de terreur, c’était un massacre ciblant les chrétiens. Et ils ne s’arrêteront pas là».
Illia Djadi, analyste international pour Portes Ouvertes, spécialiste de la liberté religieuse en Afrique Subsaharienne, poursuit: «Les ADF sont intégrées à un réseau extrémiste en pleine expansion qui cherche à établir une république islamique en Afrique Centrale, à l’image du groupe État islamique au Moyen-Orient. Si rien n’est fait, d’autres attaques suivront.»
Un pays en plein chaos: un vide sécuritaire dangereux
Ce massacre s’inscrit dans une dégradation alarmante de la situation sécuritaire en RDC:
• Le groupe rebelle M23 a pris le contrôle de vastes zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
• Les forces congolaises, dépassées, ont reculé, laissant les civils vulnérables.
• Les ADF exploitent ce vide sécuritaire pour mener des attaques impunément contre les communautés chrétiennes.
«Les villages chrétiens sont systématiquement ciblés. Pourtant, le silence international est assourdissant» - Illia Djadi.
Les ADF, affiliés au groupe État islamique, attaquent les églises, tuent des pasteurs et chassent des communautés chrétiennes entières. En 2023, 355 chrétiens ont été tués en raison de leur foi en RDC.
Une pétition pour amener la communauté internationale à agir
«Depuis des années, Portes Ouvertes alerte sur cette montée en puissance de la persécution des chrétiens en Afrique Subsaharienne. Aujourd’hui, nous en constatons les conséquences dramatiques», explique Illia Djadi.
À l’image d’ADF en RDC, de nombreux groupes terroristes, dont beaucoup ont prêté allégeance à Al-Qaïda ou au groupe État islamique, prolifèrent en Afrique Subsaharienne. Leurs actions violentes remettent en cause le vivre-ensemble et ciblent les minorités, notamment les chrétiens.
Face à l’explosion de la violence et à l’urgence de la situation des minorités religieuses en Afrique Subsaharienne, Portes Ouvertes a lancé une grande campagne mondiale de mobilisation, pluriannuelle: «Afrique – Unis contre la violence» (Arise Africa).
Une pétition demande ainsi à la communauté internationale de veiller à ce que les minorités en situation de vulnérabilité en Afrique soient traitées avec dignité et respect, en leur accordant:
1. La protection: contre les attaques violentes de militants et de groupes terroristes;
2. La justice: par des poursuites judiciaires équitables contre les perpétrateurs de violence;
3. La restauration: par une réhabilitation et des soins adaptés apportés aux communautés meurtries.