Au Tadjikistan, des milliers de calendriers chrétiens ont été confisqués à leur arrivée à l'aéroport international de Douchanbé, puis brûlés.
Les douaniers tadjiks ont plutôt mal accueilli ce chargement de 5 000 calendriers chrétiens en décembre. Une église baptiste les avait commandés, mais considérés comme de «la propagande d'une religion étrangère», ils ont été saisis dès leur entrée au Tadjikistan, puis brûlés.
Rahmonali Rahimzoda, chef du service de l'exécution aux douanes, interrogé par Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) le 14 février a affirmé:
«Suite à la conclusion des experts linguistiques du Ministère de la Culture qui ont trouvé des éléments de propagande d'une foi étrangère, les calendriers ont été confisqués.»
Il a ajouté: «On peut entrer librement dans ce groupe religieux, mais il est illégal d'apporter de la littérature religieuse dans ce pays sans autorisation spéciale du Ministère de la Culture»
L’Église évangélique baptiste du Tadjikistan s'est insurgée contre la décision des forces de l'ordre.
Le 13 février, ses responsables ont déclaré que les calendriers avaient été confisqués «illégalement» parce qu'ils citaient le Nouveau Testament et parce qu'il n'y a que 200 baptistes enregistrés au Tadjikistan, trop peu pour le nombre de calendriers reçus.
Leur église a été condamnée à payer une amende de 4 000 somonis tadjiks, soit 376€.
Des mesures contraires à la liberté de religion
La législation entrée en vigueur en 2009 donne la priorité à l'islam, en particulier à l'école islamique Hanafi. 90% de la population du pays y adhère.
La loi de 2009 contient des mesures contraires à la liberté religieuse, telles que l’enregistrement obligatoire des groupes religieux ou encore l'interdiction de pratiquer des activités non enregistrées, de promouvoir une instruction religieuse privée et de faire du prosélytisme. La propagation d'autres religions que l'islam, majoritaire, est proscrite.