Trois familles chrétiennes se heurtent à l’hostilité des autorités locales et de la majorité bouddhiste de leur village du Sri Lanka.
Dans un village du Nord-Ouest du Sri Lanka, trois familles chrétiennes - en tout cinq adultes et leurs enfants -, vivent entourées de plus de 200 familles bouddhistes hostiles.
Décision partiale et humiliation
Les chrétiens et leurs voisins vivaient en paix depuis une quinzaine d'années. Mais en juillet 2023, un nouveau dirigeant local a décrété que les chrétiens ne recevraient aucun soutien en cas d'enterrement. Cette décision a été inscrite dans les registres du comité du village. «Ils ont pris cette décision pour nous discriminer», estime Samith (pseudonyme), un des chrétiens du village.
Les trois familles chrétiennes ont demandé par écrit que des décisions impartiales soient prises en cas d'enterrement. Mais quand elles ont présenté ces lettres au comité, le responsable les a humiliées publiquement. Simplement parce qu'elles étaient chrétiennes. Samith raconte:
«Ils ont dit que nos corps seraient enterrés comme ceux des mendiants et qu'aucun villageois n'assisterait à nos funérailles.»
Une opposition qui perdure
Renuka (pseudonyme), la doyenne de la communauté chrétienne, déplore: «Cela m'attriste quand ils nous disent que nous ne recevrons aucune aide pour nos funérailles. Cela fait près de 40 ans que je verse de l'argent tous les mois et que je soutiens tous les villageois!»
Renuka et la famille de sa fille ont accepté le Seigneur en 2008, suite à une délivrance spirituelle. À l’époque, ils ont été confrontés à la persécution et les villageois ont même tenté de les chasser du village. Aujourd’hui, après des années de paix, ils font à nouveau face à l'opposition à cause de ce nouveau chef de comité. Mais ce n'est pas tout. En plus d'affecter ces trois familles, ces incidents découragent d'autres chrétiens secrets de la région, comme l'explique Samith: «Nous avons partagé l'Evangile avec de nombreux habitants du village. Certains ont été guéris par la prière. Mais ils ont peur de se convertir ouvertement, par crainte des représailles qu'ils pourraient subir de la part du comité municipal.»
Nos partenaires de terrain sont en contact avec ces trois familles, qu’elles soutiennent dans leurs difficultés.