La construction d’une église au Sri Lanka est interrompue depuis 10 ans. Le projet a été approuvé par le gouvernement, mais les travaux ont dû cesser en raison de l’opposition d’un moine bouddhiste et de certains villageois.
Lalith (pseudonyme) dirige une église protestante dans la province d’Uva, au sud-est du Sri Lanka. En avril 2023, trois villageois conduits par un moine bouddhiste de leur village ont interrompu la construction de l’église. Lalith a été forcé d’arrêter la construction et elle reste inachevée.
10 ans d’opposition
En 2013 déjà, une première tentative de construction de l’église avait été interrompue par le moine bouddhiste et des villageois. Ceci alors que le projet avait été approuvé par le gouvernement. En raison de la situation tendue dans le village, les autorités avaient préféré faire cesser provisoirement les travaux.
Depuis, en 2016 et en 2020, les dirigeants de l’église ont essayé d’obtenir l’autorisation de reprendre la construction du lieu de culte. Mais rien n’a été fait jusqu’à aujourd’hui. D’après Lalith, le gouvernement est réticent à autoriser la construction car il craint la réaction des chefs religieux bouddhistes.
Les chrétiens locaux ont de quoi être découragés: «En raison de l’arrêt des travaux, les matières premières qui ont été achetées deviennent inutilisables de jour en jour», déplore Lalith. Il rapporte aussi qu’en raison de l’absence d’un mur d’enceinte autour du terrain de l’église, la plupart des matières premières ont été dérobées par des voleurs.
Des raisons d’espérer
Malgré l’opposition des villageois, Lalith les a aidés de 2020 à 2022 pendant la pandémie et la crise économique. Ses actions pour les pauvres et la société en général ont eu un impact positif et davantage de villageois se rapprochent de l’église. Deux dames qui avaient protesté contre la construction en 2013, ont récemment envoyé leurs enfants à l’église pour que l’on prie pour eux avant un examen. Lalith n'est pas rassuré pour autant. Il confie:
«Même si l’opposition des villageois a diminué, le moine peut encore mobiliser certains villageois si la construction reprend.»
Lalith réclame un soutien juridique et voudrait que des mesures de sécurité soient prises pour protéger les matières premières du chantier. Nos partenaires locaux sont en contact avec lui et prient avec lui tout en cherchant des moyens de l’aider.