Au Népal, le parti de centre droit Rastriya Prajatantra fait campagne pour que le Népal devienne un État hindou. Cela inquiète fortement la communauté chrétienne qui subit déjà la persécution.
Est-ce l'influence de son imposant voisin indien? Le parti népalais Rastriya Prajatantra, nationaliste et conservateur demande au gouvernement de déclarer le pays État hindou. La campagne a été lancée le 27 février à Katmandou, capitale du Népal et se poursuit sur tout le territoire.
Les conséquences pourraient être importantes pour les chrétiens (environ 4 % de la population), notamment dans l'exercice de leur foi dans ce pays où la conversion à une autre religion que l’hindouisme est déjà punissable.
Les chrétiens vivent dans un État où les lois sont contre eux
Au Népal, des lois sur la religion récemment promulguées restreignent les droits de la communauté chrétienne:
- La législation entrée en vigueur en février 2018 prévoit une peine d'emprisonnement maximale de cinq ans pour quiconque tente de «convertir une personne d'une religion à une autre, tente ou encourage une telle conversion»
- Été 2018, le parlement népalais adoptait un projet de loi criminalisant la conversion religieuse et le fait même de «porter atteinte aux sentiments religieux»
La loi entraîne des persécutions contre la minorité chrétienne
Sur le terrain, les chrétiens se voient déjà refuser l'enregistrement de leurs lieux de culte. Lorsqu'ils se réunissent ou même sur leur lieu de travail, les chrétiens sont désormais surveillés, c'est l'une des mesures légales intégrées à la nouvelle Constitution.
Fin 2018, 4 chrétiennes ont été arrêtées pour prosélytisme dans la région de Butawal. Les ONG chrétiennes, y compris celles qui rendent un service public, sont épiées et accusées de prosélytisme. Cela mène inévitablement à leur fermeture. Des orphelinats et une imprimerie ont subi le même sort.