Meurtres, assassinats, pillage, enlèvements: dans la région de Chibok, le terrorisme de l'État islamique en Afrique de L'Ouest (ISWAP) ravage les villages chrétiens.
Les attaques se multiplient dans l'État de Borno, non loin de Chibok (Nigéria). Cette ville est devenue tristement célèbre depuis que 200 jeunes filles y ont été enlevées en 2014. Le vendredi 21 janvier, des terroristes de l'ISWAP (État islamique en Afrique de l'Ouest) ont attaqué le village de Piyemi situé à 19 km de Chibok. Ils ont pillé et incendié 21 commerces et habitations et rasé une église. Il y a eu plusieurs morts et 16 personnes ont été enlevées: 15 filles et 1 garçon.
Églises rasées, maisons pillées
Déjà, le 15 janvier, des terroristes de l'ISWAP avaient attaqué le village de Kautikari, situé à 20 km de Chibok et à 4,5 km de Piyemi. Ils avaient fait feu sur les villageois, tuant 3 personnes. Ils avaient aussi pillé et rasé des bâtiments, dont 2 églises et enlevé 4 jeunes filles. On ne sait pas encore si une demande de rançon a été émise par les terroristes pour les enlèvements de Piyemi et Kautikari. En attendant, à Chibok, plus d'une centaine de jeunes chrétiennes enlevées il y a 8 ans ne sont toujours pas rentrées chez elles.
Une montée en puissance de l'ISWAP
Le gouverneur de l'État de Borno, Babagana Zulum, a reconnu que les attaques étaient de plus en plus nombreuses: «Les terroristes de l'ISWAP montent en puissance. Ces combattants sont plus sophistiqués dans leurs attaques, mieux formés, mieux armés et plus brutaux que Boko Haram. Ils sont de plus en plus actifs dans le Sud et dans l'extrême Nord de l'État de Borno. Ils contrôlent des zones entières. Ils y établissent des checks points et ils collectent des taxes sur ces territoires qu'ils ont conquis.»
Cette volonté d'expansionnisme caractéristique des djihadistes menace toujours plus les chrétiens face à l'impuissance des autorités.