Dans le Nord et le Centre du Nigéria, des extrémistes islamiques brûlent des villages, assiègent un campus et font des dizaines de morts parmi les chrétiens.
Au Nord du Nigéria : plus de 30 morts et 9 églises brûlées
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À Yola, la capitale de l’Adamawa, une université de technologie a été fermée suite à l’attaque menée le 4 février vers 19h par de jeunes étudiants musulmans armés de bâtons et de machettes. Ils ont pourchassé les étudiants chrétiens rassemblés pour réviser leurs examens du lendemain. Ces attaques ont fait un mort (un jeune homme de 25 ans, frappé à la tête alors qu’il aidait à évacuer les victimes) et plusieurs blessés parmi les chrétiens. Les agresseurs ont aussi détruit 11 locaux utilisés par les chrétiens.
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Dans plusieurs villages de ce même État, au moins 30 personnes sont mortes dans deux attaques séparées menées par des individus armés qu’on pense être des bergers Peuls. Ils ont massacré des chrétiens se préparant à aller à l’église puis brûlé 9 églises et diverses autres propriétés. Les appels aux autorités locales sont restés sans effet.
Au Centre du Nigéria, 25 villages détruits et 73 morts
Dans l’État de Nasarawa, 25 villages ont été détruits depuis la mi-janvier. Le chaos s’est aussi installé dans l’État de Benue où les violences du Nouvel An avait fait 73 morts dans la capitale Makurdi. D’autres exécutions et incendies volontaires ont eu lieu début février. Le gouverneur de l’État de Benue, impuissant, prône l’auto-défense pour que la population résiste aux attaques des bergers Peuls.
En novembre 2017, face à ces violences incessantes contre les chrétiens au Nigéria, l’Association des Chrétiens du Nigéria en avait appelé au président Buhari.