Dans sa lutte pour écraser la résistance, l'armée du Myanmar (ex-Birmanie) s'en prend intentionnellement aux églises.
Dans les États Chin et Kayah (anciennement État Karenni), les églises et les chrétiens du Myanmar continuent d'être pris pour cible par l'armée. Dans la soirée du 14 septembre, dans la ville de Thantlang, dans l'État Chin, l'église baptiste a été la cible de tirs d'artillerie. Le bâtiment est endommagé mais aucune victime n'est à déplorer.
Des églises détruites
Il s'agissait apparemment d'un acte de représailles: quelques jours auparavant un poste de l'armée avait été attaqué par des groupes de résistance locaux. 12 soldats avaient perdu la vie.
La destruction de l'église de Thantlang est la dernière en date d'une série d'attaques perpétrées par l'armée contre les églises. En juin déjà, les responsables d'église dans l'État de Kayah ont signalé qu'au moins 8 églises avaient été détruites.
Amalgame entre rebelles et chrétiens
Le Myanmar est en crise depuis le coup d'État militaire du 1er février. Des groupes locaux de résistance se sont organisés. Plusieurs groupes ethniques qui luttent depuis longtemps pour leur indépendance se sont joints à eux. Malheureusement, l'armée, dans sa répression fait l'amalgame entre groupes ethniques armés et minorités religieuses ethniques. Elle s'en prend intentionnellement aux églises et aux chrétiens ethniques. Un chrétien de Thantlang témoigne:
«L''armée déstabilise le pays. Elle s'en prend aux chrétiens et aux lieux de culte, brûle villages et habitations et tue des civils sans défense qui n'ont rien à voir avec la rébellion.»
Dès le mois de juin, Portes Ouvertes et 25 autres organisations de défense de la liberté de religion ont publié une déclaration. Elles tiraient la sonnette d'alarme sur la répression qui touche les minorités religieuses dans le pays.