Au Myanmar, et particulièrement dans les États Kachin et Shan, les pasteurs sont pris pour cible à la fois par les groupes rebelles et par l'armée régulière.
Au Myanmar, alors que 5 pasteurs enlevés par un groupe rebelle et détenus pendant 9 mois ont été libérés en janvier, 2 autres ont été arrêtés le 6 février.
Ils sont, cette fois, aux mains de l'armée régulière. Ils sont accusés de complicité avec les rebelles parce qu'ils auraient participé à une commémoration marquant le début de l'insurrection de l'armée pour l'indépendance Kachin. Les responsables baptistes ont appelé à leur libération.
Pris pour cible par les rebelles
Les États Kachin et Shan, principalement chrétiens, sont minés depuis des années par le conflit qui oppose l'armée traditionnelle aux rebelles. Jusqu'à présent la persécution était surtout le fait des rebelles. Ils ferment des églises, enlèvent des chrétiens, pasteurs et étudiants en théologie.
Ils s'en prennent aux églises qui ne soutiennent pas leurs revendications et aux pasteurs qui dissuadent les jeunes de participer aux combats.
Bridés par l'armée.
L'armée, quant à elle, occupe une position de force et ne permet à personne de porter atteinte à ce statut quo. En août dernier, elle a menacé de traîner un pasteur baptiste devant les tribunaux parce qu'il avait évoqué la persécution des chrétiens au Myanmar avec le président américain.
Les combats ont déplacé des dizaines de milliers de personnes qui s'entassent dans un camp pour déplacés internes. De multiples initiatives ont été tentées pour rétablir la paix mais jusqu'à présent aucune n'a abouti à une solution.