Ce mois de février marque le troisième anniversaire du coup d'État militaire au Myanmar. Alors que la situation s'aggrave, les chrétiens tiennent bon avec le soutien de nos partenaires.
Trois ans après la prise de pouvoir par la junte militaire au Myanmar, le 1er février 2021, l'impact sur le pays est catastrophique. Notamment sur l’Église, comme l’explique notre partenaire Daisy Htun (pseudonyme): «Les chrétiens sont déplacés et dispersés dans tout le pays et il est difficile d'entrer en contact avec eux. Cependant, nos courageux partenaires locaux sont prêts à leur tendre la main et à les aider.» Deux d’entre eux, Tun Maung et Ko Lwin (pseudonymes) étaient en route pour visiter les chrétiens touchés par le conflit et la persécution, quand une mine a explosé devant leur véhicule…
Un acte de foi
«Ce n'est que grâce à la protection de Dieu que nous avons été épargnés», explique Ko Lwin, qui précise: «Nous avons poursuivi notre route et sommes arrivés à destination.» Chaque voyage effectué par nos partenaires est un acte de foi. Leur présence et leur soutien rappellent aux fidèles qu’ils ne sont pas seuls. Nang (pseudonyme), une chrétienne birmane, peut en témoigner:
«Nous pensions que Dieu nous avait abandonnés, que l'Église nous avait oubliés. Mais nous vous remercions d'être venus nous enseigner à nouveau.»
Lors du bombardement d'une église baptiste au Sud de la frontière indienne, qui a tué 17 personnes dont 11 chrétiens en janvier dernier, les fidèles ont également pu compter sur le soutien de nos partenaires. Cet incident met en lumière les besoins énormes et constants auxquels sont confrontés les chrétiens birmans.
Un soutien essentiel pour les pasteurs épuisés
Avant le coup d'État de 2021, de nombreux fidèles étaient déjà persécutés. Mais la situation s'est aggravée au cours des trois dernières années.
Nos partenaires locaux soutiennent notamment les pasteurs. Ceux-ci ont la responsabilité de s'occuper d'autres chrétiens alors qu'ils souffrent eux-mêmes de traumatismes, d'épuisement et autres difficultés. À tel point qu'ils voudraient parfois abandonner leur ministère. Le pasteur Aung fait partie des responsables d’églises qui ont participé à un programme d'aide aux victimes de traumatismes. Cette formation l'a grandement aidé: «Nous avions presque abandonné, mais je vous remercie de nous avoir réconfortés», témoigne-t-il. Comme de nombreux chrétiens birmans, il compte sur l’aide de nos partenaires mais aussi sur les prières et le soutien de l’Église mondiale.