Le crime organisé redouble de violence en Amérique Latine. Les chrétiens qui critiquent ou dénoncent les membres de ces organisations sont menacés d’enlèvement ou de mort.
L’Amérique Latine est le cadre de graves violences à l’encontre des chrétiens. Les organisations criminelles sont les principales sources de persécution. La conversion au christianisme est ressentie comme une trahison par le crime organisé. Ces dernières semaines des drames se sont déroulés dans cette région, y compris dans des pays où les chrétiens ne sont pas habituellement persécutés.
Au Brésil, une vidéo de la décapitation d’une jeune fille de 19 ans a été mise en ligne le 31 janvier 2018 alors qu’elle avait disparu depuis 22 jours. Elle avait quitté l’organisation « Bonde » et rejoint une église évangélique. Les organisations criminelles postent ce genre de vidéos pour décourager leurs membres de quitter leurs rangs ou de les dénoncer aux autorités. Cette publicité rappelle également à la population que ce sont ces organisations qui gouvernent et non les autorités gouvernementales.
Au Paraguay, le journal « El Pais » a publié le 13 janvier 2018 l’information selon laquelle on avait retrouvé le corps d’Abraham Fehr, un chrétien mennonite qui avait été enlevé par l’ « Armée du Peuple Paraguayen » en 2015, quelque part dans une ferme à Tacuati.
Les églises victimes des gangs
Certaines églises ont été la proie de gangs ou d’organisations criminelles ces dernières semaines :
- au Guatemala, les églises de Mixco et certains magasins doivent payer des sommes hebdomadaires aux gangs (3 janvier 2018)
- au Honduras, l’église catholique « Cortès » a été vandalisée et cambriolée (7 janvier 2018)
- au Salvador, une église de La Paz a aussi été cambriolée (20 janvier 2018)
- au Brésil, la scène de la Nativité devant la résidence de l’archevêque de Rio de Janeiro a été vandalisée (8 janvier 2018)
« Tous ces pays sont la proie de violences extrêmes, dit un collaborateur de Portes Ouvertes. Le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies constate une augmentation de 30% des personnes déplacées à cause de la violence et du crime organisé. »
La population a peur, n’ose plus sortir après certaines heures, et la liberté religieuse est réduite. Le sentiment d’insécurité grandit, la violence augmente ainsi que la défiance à l’égard des autorités.