En Chine, des chrétiens responsables d'églises ont été conviés à suivre une formation, lors de laquelle ils ont dû promettre de conformer davantage leur foi à la culture chinoise.
Rendre les religions plus compatibles avec la société socialiste chinoise: c'est l'une des priorités politiques du président Xi Jinping depuis son arrivée au pouvoir en 2012. Dans les faits, cela s’est traduit par une réduction drastique de la liberté d’expression et une augmentation de la pression exercée sur les chrétiens pour qu’ils se conforment à la ligne du parti.
Dans son rapport 2019, la Commission américaine sur la liberté religieuse dans le monde (USCIRF) s’est alarmée du nombre de descentes de police lors de réunions chrétiennes et de la fermeture de centaines d’églises de maison, qui, du fait de leur indépendance, échappent au contrôle de l’État. En conséquence, elle a de nouveau placé la Chine dans la liste des pays où la situation est particulièrement préoccupante et où la liberté de religion est toujours en péril.
Les jeunes dans le collimateur du gouvernement
Partout dans le pays, on assiste à davantage de restrictions dans le domaine de l’éducation religieuse à destination des jeunes et des enfants. Selon un observateur:
«Les jeunes chrétiens sont la cible de la propagande du parti communiste. Au travers de discours et de campagnes politiques, le parti essaie de les impressionner et de les influencer.»
Des garderies et des écoles du dimanche ont dû fermer leurs portes, des camps d’été ont été interdits et le pouvoir essaie de faire en sorte qu’aucun enfant de moins de 18 ans ne puisse aller à l’église.