Alors qu'un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël vient d'être trouvé dans la soirée de ce jeudi 20 mai et appliqué dans la nuit, les chrétiens de Gaza aspirent à une solution durable.
Ils subissent de plein fouet les rebondissements du conflit entre Israël et les Territoires Palestiniens. Les chrétiens de Gaza espèrent une paix durable. Ils témoignent des tourments qu'ils vivent quotidiennement.
«Nous vivons dans la peur»
«Nous ne nous sentons plus en sécurité», confie une chrétienne de Gaza. «J'ai l'impression que la situation est pire qu'en 2014 et je crains que bientôt il n'y ait plus d'eau, de nourriture ni d'électricité à Gaza.»
Cette chrétienne fréquente une église baptiste, qui a suspendu les rencontres en présentiel: «Dimanche dernier, notre culte s'est tenu sur zoom, raconte-elle. Nous ne pouvons plus nous rendre à l'église, c'est trop dangereux! D'ailleurs, j'ai entendu dire que les locaux avaient été endommagés dans les bombardements!»
Un autre chrétien témoigne:
«Jusqu'à présent, nous n'avons pas été touchés, nous allons bien et notre maison n'a pas subi de dommage; mais nous vivons dans la peur, car il n'y a nulle part où se cacher; aucun endroit n'est sûr en ce moment à Gaza.»
Ils aspirent à une paix juste et durable
Du milieu du chaos, les chrétiens de Gaza appellent à la fin des violences, à une paix juste et durable et à une solution à long terme. On estime leur nombre à 900. D'après nos sources, jusqu'ici, aucun d'entre eux n'a été tué, blessé ou n'a subi de dommage matériel.
Mais nos contacts sont inquiets: «Dans les hôpitaux, le moindre espace est occupé par un lit ou un matelas par terre. Le personnel médical n'a plus ni matériel ni médicaments. Ils doivent gérer à la fois les malades de la Covid-19 et les blessés qui arrivent chaque jour.»