Suite à une offensive surprise, des djihadistes rebelles ont saisi la majeure partie de la ville d’Alep. Les chrétiens de la ville s'inquiètent de la tournure des événements.
Le premier dimanche de l’Avent a été marqué par la prise d’Alep, tombée entre les mains de groupes djihadistes rebelles au régime. Pour les chrétiens de Syrie, c’est une nouvelle épreuve alors que le front de la guerre civile s’était relativement figé ces dernières années.
Alep aux mains de djihadistes soutenus par la Turquie
Le coup de force a été réalisé par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), opposé au régime de Bachar el-Assad et soutenu par la Turquie. Lançant une offensive surprise, le groupe a pris au gouvernement le contrôle en quelques jours d’une cinquantaine de localités et de la majeure partie d’Alep.
Cette attaque bouleverse les lignes, relativement figées ces dernières années, dans le contexte de guerre civile qui fracture le pays depuis 2011. Tous les fronts commencent à bouger alors que d’autres groupes rebelles au gouvernement entrent en action, contre celui-ci ou les unes contre les autres.
Quel avenir pour les chrétiens d’Alep ?
Les 20 000 chrétiens de la ville (ils étaient plus de 100 000 en 2011) sont encore marqués par la première bataille d’Alep, lieu d’intenses affrontements armés entre groupes rebelles et pro-gouvernementaux pendant quatre ans, de 2012 à 2016.
Quand l’offensive a débuté mercredi dernier, des chrétiens se sont joints aux milliers de Syriens qui ont quitté la ville. Beaucoup d’églises ont maintenu leur service du premier dimanche de l’Avent, malgré des rangs plus clairsemés. Une église a préféré tenir culte dans le sous-sol de son bâtiment.
Le groupe HTS a assuré sur les réseaux sociaux que les habitants d’Alep n’avaient rien à craindre. Leur agenda islamiste n’est cependant pas de bon augure...