Partout où l'Église est persécutée, les jeunes filles chrétiennes sont particulièrement vulnérables. Elles sont victimes de discrimination et de harcèlement.
Dès leur plus jeune âge, les enfants de chrétiens sont considérés comme différents. On leur impose un enseignement anti-chrétien, on les met de côté, on les isole, à cause de leur religion. Cela est encore plus marqué pour les filles.
Persécutées dans l'éducation
Dans 49 des 50 pays de l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens, les jeunes chrétiennes sont victimes de discrimination et de harcèlement dans le domaine de l'éducation.
Un exemple parmi d'autres: en Iran, 2 établissements scolaires ont fixé aux chrétiens un ultimatum. Se soumettre à l'enseignement de l'islam ou quitter l'école. Pour les filles qui doivent souvent lutter pour aller à l'école, la persécution et la discrimination représentent un obstacle supplémentaire à surmonter. Cela entrave à plus ou moins long terme leurs chances dans la vie.
Persécutées sexuellement
Les situations et les circonstances varient en fonction des pays. Mais selon le rapport publié par Portes Ouvertes (anglais), dans 66% des pays où les chrétiens sont le plus persécutés, les jeunes filles chrétiennes sont menacées de mariage forcé. Dans 58% des pays, elles sont menacées de violences sexuelles. À cause de leur religion, elle sont susceptibles d'être enlevées et d'être victimes du trafic d'êtres humains. Elles sont prises pour cibles à cause de leur «pureté sexuelle», surtout en vue d'un mariage.
Dans les zones de conflit, les risques sont encore plus élevés. Au Nigéria, les islamistes du groupe terroriste Boko Haram enlèvent des filles de leur école pour les marier de force à leurs combattants. Cela a été le cas à Chibok en avril 2014 ou encore pour l'adolescente chrétienne Leah Sharibu. Ces jeunes filles, même si elle retrouvent un jour leurs familles, ont subi de profonds traumatismes.
Une guérison toujours possible
Heureusement, comme le souligne Hélène Fisher qui travaille pour Portes Ouvertes, une guérison des traumatismes est possible. En Centrafrique, elle a pu rencontrer des dizaines de jeunes filles. Comme Leah et tant d'autres, elles avaient subi toutes sortes de violences et se sont approchées de Dieu dans le cadre de soins post-traumatiques. Hélène Fisher témoigne:
«Aujourd’hui comme il y a 2000 ans, Jésus guérit les cœurs brisés. Il dit à celle qui a subi un traumatisme et qui s’approche de lui: "Ta foi t'a sauvée; va en paix, et sois guérie de ton mal." (Marc 5.34)»