Mahrokh Ghanbari avait été condamnée en 2020 à un an de prison pour sa foi. En ce début d'année 2022, la justice iranienne lui demande une nouvelle fois des comptes.
L'espoir suscité par la décision de justice de la cour suprême d'Iran concernant les chrétiens aura été de courte durée. Rokhsareh Mahrokh Ghanbari était convoquée par le procureur de la ville de Karaj le 19 janvier. Très probablement à cause de ses convictions religieuses. Nous ne savons pas encore quelle a été l'issue de cette convocation.
4 mois passés en prison
Cette chrétienne iranienne de 64 ans avait déjà été condamnée à une peine de prison en raison de sa foi. Alors que sa condamnation prévoyait une détention d'un an, elle avait été libérée au bout de 4 mois à cause de la pandémie. C'était en mars 2020.
Aujourd'hui, les motifs exacts de cette nouvelle convocation sont inconnus. Un de ses amis rapporte qu'elle s'inquiète à l'idée de retourner en prison. Son mari de 71 ans a une santé fragile et elle est la seule à s'en occuper. Déjà, lors de son premier séjour en prison, son époux avait été retrouvé inconscient chez lui. Il était resté 2 jours sans manger.
Des cours de «rééducation»
Mahrokh est très éprouvée. Elle a du mal à se remettre du traumatisme de son incarcération, des interrogatoires et des mauvais traitements infligés par les services de renseignement iraniens. Ils l'avaient inculpée «d'atteinte à la sécurité nationale».
Par la suite, elle avait été forcée de suivre pendant plusieurs semaines des cours de «rééducation» avec un imam et de lire des traités islamiques. Le tout sanctionné par un test.
Tout contact avec d'autres chrétiens interdit
On lui a également interdit d'entrer en contact avec d'autres chrétiens. Ses amis assyriens, minorité considérée comme chrétienne, ont reçu l'ordre de ne plus la fréquenter.
Sa première condamnation avait provoqué un tollé au sein de la communauté internationale. Le Premier Ministre américain de l'époque, Mike Pence avait réagi: il s'était déclaré choqué que Mahrokh ait été emprisonnée pour le simple fait d'avoir exercé son droit à la liberté de religion.
Source: Article 18