Reza, musulman converti au christianisme, est entré début juin dans la prison centrale de Karaj, en Iran. Il n'en ressortira que dans 9 mois.
Reza Zaeemi, chrétien iranien de 40 ans s'apprête à purger une peine de 9 mois de prison pour sa foi. Il a également été condamné à 2 ans d'interdiction de voyager, peine qui prendra effet lors de sa sortie de prison. Reza est officiellement accusé de «propagande contre la République Islamique pour avoir promu le christianisme évangélique.» Il s'est présenté le 2 juin à la prison centrale de Karaj où il a été placé en détention. Il devrait être libéré début mars 2022.
«Propagande contre la République Islamique»
Le 25 janvier 2021, Reza avait été condamné à 18 mois de prison par la 4ème branche du tribunal révolutionnaire de Karaj. Mais le 25 avril, sa peine a été réduite de moitié en appel.
Reza avait été arrêté près de chez lui le 27 novembre 2020. Les yeux bandés, menotté, il a été conduit dans un endroit non identifié. Il a été interrogé pendant des heures avant d'être transféré dans un centre de détention du corps des gardes de la révolution. Sa famille n'a eu de ses nouvelles qu'une semaine après son arrestation. Après avoir été présenté à un procureur, il a été accusé officiellement de «propagande contre la République Islamique.»
«Personne n'est emprisonné pour sa foi en Iran»
Pour Mansour Borji, directeur du plaidoyer de l'ONG Article18, il n'y a aucun doute: «Il est clair, au regard des charges qui pèsent contre lui, que Reza est en prison à cause de sa foi. Même si le régime ne cesse de clamer qu'en Iran, personne n'est emprisonné à cause de ses convictions religieuses.»
Mansour Borji poursuit: «Nous appelons le gouvernement iranien à annuler immédiatement la sentence de Reza et à expliquer pourquoi, en dépit de ses déclarations, les musulmans convertis au christianisme et les membres des minorités religieuses non reconnues continuent à être poursuivis et emprisonnés sans raison autre que leurs convictions religieuses. Ceci en totale violation des traités internationaux que l'Iran a ratifié et en opposition même avec la constitution iranienne qui stipule que "personne ne peut être harcelé ou inquiété à cause de sa religion."»
Source: Article 18