En Iran, malgré certaines décisions de justice qui avaient laissé espérer une amélioration de la situation des chrétiens, le régime ne relâche pas la pression.
Que ce soit à Rasht, au Nord-Ouest de l'Iran, à Anzali, au Nord où encore à Téhéran, les arrestations de chrétiens continuent. Sous différents chefs d'accusations, c'est à chaque fois la même chose qui leur est reprochée: leur foi en Christ.
Arrestations, condamnations
Le 18 avril, Rahmat Rostamipour a été arrêté chez lui, à Anzali par une dizaine d'agents du ministère du renseignement. Sa femme a été convoquée au ministère le lendemain. Ils sont tous les deux accusés de «propagande contre le régime pour avoir fréquenté une église de maison.»
Le 16 avril, Farida Dalir, 51 ans, a commencé à purger une peine de 2 ans de prison à la prison Evin de Téhéran. Elle est accusée «d'atteinte à la sécurité nationale pour avoir fondé et dirigé une église de maison.» Elle est l'une des 5 convertis arrêtés en juillet à Téhéran. Les autres, dont son mari Soroush, ont été condamnés à 10 mois d'emprisonnement.
Le 9 avril, Ahmad Sarparast, Morteza Mashoodkari et Ayoob Poor-Rezazadeh ont tous les 3 été condamnés à 5 ans de prison. Ils ont été accusés par le tribunal révolutionnaire de Rasht de «propagande et enseignement de croyances déviantes contraires à la sainte charia.»
L'USCRIF sonne l'alarme
Devant ces arrestations qui ne faiblissent pas, la commission américaine pour la liberté religieuse dans le monde (USCRIF) a fait une demande au département d'État américain: que l'Iran soit de nouveau inscrit sur la liste des «pays particulièrement préoccupants». Il s'agit des pays qui ont commis des violations «systémiques, continues et flagrantes de la liberté religieuse». Dans son dernier rapport paru le 25 avril, l'USCRIF accuse le gouvernement iranien de «continuer à arrêter, inculper, condamner et emprisonner de nombreux chrétiens sous des chefs d'accusation fallacieux tels que «propagande contre le régime».
Source: Article18