Plusieurs chrétiens iraniens de langue perse qui avaient été acquittés, ont été de nouveau accusés et finalement arrêtés et détenus dans un lieu indéterminé.
4 chrétiens qui avaient été acquittés des charges «d'atteinte à la sécurité nationale» qui pesaient contre eux viennent d'être de nouveau arrêtés. Un cinquième, absent au moment de l'arrestation a été sommé de se présenter aux autorités. 2 ont été relâchés le lendemain, les 3 autres sont toujours détenus dans un des centres des gardiens de la révolution (paramilitaires qui dépendent directement du chef de l'État iranien).
Poursuivis à cause de leur foi
Behnam Akhlaghi, Babak Hosseinzadeh, Ahmad Sarparast et Ayoob Poor-Rezazadeh ont été arrêtés le 8 mai à leur domicile respectif par des agents du renseignement du corps des gardiens de la révolution. Morteza Mashoodkari, qui n'était pas chez lui au moment de la vague d'arrestations a été sommé de se présenter aux autorités le lendemain. Il a été emprisonné à son tour le 10 mai.
Behnam et Babak ont été relâchés le 9 mai. En février, ils avaient déjà été accusés de «propagande contre l'État» à cause de leur foi. La condamnation n'a pas encore été prononcée.
Ahmad, Ayoob et Morteza sont toujours aux mains des gardiens de la révolution. De nouvelles charges risquent d'être retenues contre eux. Le 9 avril, ils avaient été condamnés à 5 ans de prison et 721 euros d'amende pour «propagande et enseignement de croyances déviantes contraires à la sainte charia.» Ils ont fait appel du verdict et devraient être fixés sur leur sort le 23 mai.
D'autres arrestations en perspective
Il s'agit du deuxième groupe de chrétiens inculpés sous l'article 500 amendé du code pénal ratifié en février 2021. Il prévoit de 2 à 5 ans de prison, des amendes et de la flagellation pour «toute activité éducative ou prosélyte déviante» des membres de «sectes» qui «contredisent ou interfèrent avec la loi sacrée de l'islam». Un amendement qui ouvre la porte à davantage d'arrestations de chrétiens.
De plus, les gardiens de la révolution intensifient leur combat contre les croyants. Ils se chargent eux-mêmes des arrestations et font pression sur les juges pour que les chrétiens reçoivent des peines maximales.
Source: Article18