Une nouvelle vague de chrétiens quitte l'Irak en raison de l’instabilité du pays et des discriminations qu’ils subissent.
Le cardinal Louis Sako, chef de l'Église chaldéenne, a de nouveau tiré la sonnette d'alarme sur la situation des chrétiens en Irak: «L'état d'instabilité et le manque d'équité ont ravivé le flux migratoire», a-t-il déclaré.
Exode des chrétiens du Kurdistan
Selon ce responsable ecclésiastique, 100 familles de Qaraqosh, dans la plaine irakienne de Ninive, ont émigré au cours des derniers mois. Elles viennent s’ajouter aux dizaines de familles d'autres villes du Kurdistan irakien qui avaient déjà émigré.
Tous ces chrétiens, inquiets de leur avenir et fragilisés par le non-paiement de leurs salaires depuis des mois, ont préféré quitter l’Irak.
Des chrétiens marginalisés
Le cardinal Sako a évoqué la condition difficile des chrétiens, victimes «d’une marginalisation totale ou partielle.» Mais aussi les attaques qu'ils subissent et le manque de protection de la part du gouvernement pour les protéger: «Les attaques contre les chrétiens se poursuivent: sur leurs compétences, leurs emplois, la saisie de leurs biens, des cas de conversion forcée de leur religion par l’État islamique ou d'autres groupes, l'islamisation des mineurs, l'incapacité à préserver leurs droits, une tentative d'effacer délibérément leur patrimoine, leur histoire, leur héritage religieux, des expressions de haine dans certains discours religieux ainsi que dans les livres d'éducation.»
Le chef de l'Église chaldéenne conclut:
«Plus d'un million de chrétiens ont émigré, la plupart d'entre eux ayant une formation scientifique, économique et qualifiée, mais qui s'en soucie?»
Comme le cardinal Sako, notre partenaire en Irak se soucie des chrétiens discriminés et persécutés. Il déplore lui aussi l'émigration massive de la population chrétienne irakienne. Avec le soutien de nos donateurs, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour que l'Église demeure en Irak.