Environ un tiers des familles chrétiennes qui ont fui le groupe État Islamique en 2014 sont rentrées chez elles dans le Nord de l'Irak.
En juillet dernier, 8 744 familles chrétiennes étaient rentrées dans neuf villages de la région et 82 familles chrétiennes étaient revenues à Mossoul. Ces chiffres émanent du comité d'églises de la plaine de Ninive.
Ce dernier déplore que «les conflits entre Kurdes et Arabes pour occuper les plaines de Ninive n'encouragent pas les chrétiens irakiens à rester».
L'année dernière, les réfugiés, à peine revenus chez eux, avaient à nouveau été déplacés suite au référendum sur l'indépendance du Kurdistan.
5 sièges prévus pour les chrétiens
Alors que les élections présidentielles et législatives se sont déroulées le 30 septembre dans la région semi-autonome du Nord de l'Irak, la minorité chrétienne de la région souhaite être entendue.
Le Parlement du Kurdistan irakien compte 111 membres représentant un certain nombre de partis et de groupes, dont 11 issus de groupes minoritaires non kurdes. Pour les cinq sièges que peuvent occuper les chrétiens, dix-huit candidats étaient en lice.
«Nous attendons un changement politique positif»
Le chef de l'Église chaldéenne, le patriarche Louis Sako, espère que les élections entraînent des changements politiques pour encourager les chrétiens à rester ou retourner en Irak :
«De cette élection, nous attendons un changement politique positif. La coopération entre le gouvernement central irakien et les autorités du Kurdistan est très importante.»
«Les infrastructures et la sécurité sont insuffisantes»
«Environ un tiers des familles chrétiennes qui ont fui le groupe État Islamique sont rentrées chez elles, mais les infrastructures et la sécurité restent insuffisantes», selon Louis Sako.
Plus de 100 000 Irakiens, parmi lesquels de nombreux chrétiens, ont fui Mossoul et les plaines de Ninive pour le Kurdistan au cours de l'été 2014, après que l’organisation État islamique ait pris le contrôle d'une grande partie de l'Irak et menacé de mort les non-Sunnites s'ils ne partaient pas.
En décembre 2017, Portes Ouvertes avait lancé une pétition pour aider les chrétiens d'Irak et de Syrie à se faire entendre. La pétition avait été présentée devant l'ONU.