Les familles des enfants blessés ont pu témoigner à l’audience. Une expérience difficile alors qu'elles arrivaient enfin à se reconstruire, comme en témoigne Marsyana Tiur, la mère d’Alvaro : 

"Au début, nous avions tous refusé d’assister à l’audience, car elle ferait remonter de tristes souvenirs mais on nous a dit que c'était important pour nous."

De son côté, le père de la petite Intan, décédée pendant l'attentat, craint que les témoignages enflamment encore davantage la haine des terroristes. 

Le suspect, Aman Abdurrahman, est accusé d'être le cerveau de l'attentat à l’église de Samarinda (Bornéo), le 13 novembre 2016. Une enfant avait été tuée et trois autres grièvement brûlés. L'influent extrémiste islamique purge actuellement une peine de neuf ans de prison et encoure la peine de mort pour avoir inspiré une série d'attaques à la bombe. 

Quelques signes encourageants

En plus des soins de traumatologie qu’ils reçoivent encore depuis le drame, les enfants sont toujours sous traitement médical pour leurs brûlures.

Alvaro, qui a déjà subi un nombre important d’interventions chirurgicales en peu de temps, a besoin de soutien psychologique. Mais il surmonte désormais ses peurs et ses blessures guérissent.

Un vrai miracle pour sa mère : "Ce qui importe maintenant, c’est mon enfant."

La famille attend toujours le financement des soins par le gouvernement.

Trinity, 5 ans, a encore besoin de soins pour ses brûlures. Selon son père, sa guérison progresse. Après une première phase de traitements en Chine, elle doit à nouveau y séjourner pour poursuivre la thérapie.