En Inde, la crise de la Covid-19 a accentué la discrimination dont les chrétiens sont victimes. 80% des chrétiens que nous avons aidés se sont vus refuser l'aide du gouvernement.
Depuis que la crise de la Covid-19 a frappé le pays les chrétiens sont encore plus discriminés en Inde. Dans certains villages ils n'ont plus le droit de s'approvisionner dans les commerces locaux. Ils sont alors obligés de marcher jusqu'à un village qui accepte de les servir.
Sur plus de 100.000 personnes aidées par Portes Ouvertes, 80% n'avaient rien reçu du gouvernement parce qu'elles étaient chrétiennes.
Discriminés dans la distribution de l'aide
Les autorités indiennes ont mis en place des campagnes de distribution d'aide alimentaire. Or, à cause de leur foi, soit les chrétiens obtiennent moins d'aide que les autres, soit ils n'en obtiennent pas du tout.
Quelquefois cette aide se fait à un endroit donné pour 2 ou 3 villages des environs et quand les chrétiens se voient refuser de la nourriture à cet endroit là, il leur faut marcher encore plus loin pour trouver un village où ils pourront recevoir quelque chose.
Certains chrétiens en viennent même à cacher leur foi pour obtenir de la nourriture.
À cause des conséquences économiques liées au Covid-19, le gouvernement a mis en place un mécanisme d'aide pour les ouvriers qui travaillent dans les champs et sont payés à la journée, mais les chrétiens en sont également exclus.
Pris au piège du confinement
Auparavant, quand un chrétien ne trouvait pas d'emploi dans son village à cause de sa foi, quand il était discriminé, quand on lui refusait l'accès aux infrastructures communes comme l'accès à l'eau, il partait en ville. Là-bas, chacun a son propre accès à l'eau, la discrimination dans les commerces se fait moins sentir qu'à la campagne et l'on peut toujours essayer de trouver un emploi de fonctionnaire. Mais aujourd'hui ce n'est plus possible à cause des restrictions de déplacements, des couvre-feux, voire des mesures de confinement.
Les chiffres dont nous disposons ne reflètent qu'une partie de la réalité car la discrimination dont les chrétiens sont victimes est tellement répandue, banalisée qu'elle n'est même plus considérée comme telle même par ceux qui en sont victimes.