Dans l'Ouest du Honduras, en janvier et en mars, 2 chrétiens ont été sauvagement assassinés par des gangs criminels. Ces meurtres s'inscrivent dans un contexte de hausse générale de la violence dans ce pays d'Amérique Centrale situé entre Guatemala, Salvador et Nicaragua. 

Tués par balles

Le 3 mars, un prêtre catholique a disparu alors qu'il se rendait en voiture de Santa Cruz de Yojoa à San Pedro Sula, dans le département de Cortès. Son corps a été retrouvé des heures plus tard, à proximité d'un pont. Il était criblé de balles.

Le 9 janvier, un chrétien a été abattu par des hommes armés. Il se rendait à l'église à San Marcos de Caiquin, dans le département de Lempira. C'était un dimanche et il devait y présider le culte. Il avait reçu des menaces de mort de la part de bandes criminelles locales. Elles voulaient l'empêcher de continuer son activité de défenseur des droits de l'Homme. 

Une violence qui affecte les églises

Une de nos analystes nous alerte: la hausse générale de la violence due aux organisations criminelles n'a pas que des conséquences sociales et politiques. Elle affecte aussi les églises.

D'après l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2022, la situation des chrétiens s'est dégradée au Honduras. Les responsables d'église sont constamment exposés au danger. Particulièrement quand ils élaborent des projets, souvent à destination de la jeunesse, dans des zones contrôlées par des groupes criminels. 

Dans ces mêmes zones, il arrive que les représentants de l'ordre soient soudoyés par les criminels. Ce qui signifie que les assassins peuvent agir en toute impunité.