Le mois de mai a été marqué par l'arrestation de huit chrétiens Érythrée. Quelques semaines plus tôt, un pasteur mourrait en prison en raison des conditions dégradantes d'incarcération.
Les mauvaises nouvelles se sont succédée au mois de mai pour l'Église persécutée en Érythrée. Au début du mois, le pasteur Ghirmay Araya, l’un des fondateurs de l’Église du Plein Évangile dans ce pays, est mort après avoir passé deux ans et demi en prison. Arrêté en 2021, il était détenu dans une prison de haute sécurité. Il souffrait de diabète et d’autres symptômes lié à une longue incarcération et à de la torture. Il laisse derrière lui une femme et cinq enfants.
8 nouvelles arrestations
Récemment
(fin mai), un groupe de huit chrétiens a été arrêté et
emprisonné alors qu’ils rentraient chez eux après une fête entre
amis. Intercepté par la police sur le bord de la route pour un
simple contrôle de l’identité des véhicules, ils ont été
placés en détention, y compris avec de jeunes enfants. Trois
épouses ont ensuite été appelées pour venir chercher les enfants,
mais à leur arrivée à la police, elles ont elles-mêmes été
arrêtés et non relâchées. Les accusations portées contre le
groupe ne sont pas claires, mais un témoin explique:
«Toute personne participant à un culte en public sera interrogé sur sa foi, et s’ils sont croyants, ils auront des ennuis »
Des chrétiens en prison depuis 20 ans
Cela
fait 22 ans que le gouvernement érythréen a fermé toutes les
églises autres que catholique, orthodoxe et luthérienne, qui
n’avaient pas renouvelé leur agrément en 1997. À ce jour, le pays
compte un certain nombre de pasteurs et
de chrétiens emprisonnés depuis deux décennies. Les informations
sur ces prisonniers sont rares, mais il est certain que les pasteurs
suivants sont enfermés depuis près de 20 ans:
- les pasteurs Gebremeskel, Nayzgi, Gebreselasie, Gebrenegus, Gebregiorsis et Menghisteab depuis 2004;
- le pasteur Teklehaimanot depuis 2005;
- le pasteur Weldou, disparu depuis 2005, et très probablement emprisonné depuis.
A ce
jour, les chrétiens en Érythrée dont les églises ont été
fermées en 2002 n’ont pas le droit de se réunir pour célébrer
le culte, de publier de la littérature chrétienne ou des magasines,
de produire la musique chrétienne ni de distribuer des bibles ni des
tracts. S’ils partagent leur foi avec d’autres Érythréens au
travail, à l’école, ou à l’armée, ils sont passibles de
prison.