En Érythrée, le gouvernement a décidé de fermer tous les établissements de santé tenus par des chrétiens, privant ainsi de soins les plus vulnérables.
Le 12 juin, des soldats ont fait irruption dans certains hôpitaux en Érythrée et en ont expulsé tous les patients. Certains ont dû faire 25 km à pied pour rentrer chez eux. D'après la chaîne de TV anglaise, BBC, 22 hôpitaux et cliniques tenus par des églises ont ainsi été fermés privant de soins des milliers de personnes dont la majorité sont des femmes et des enfants.
Pour Daniela Kravetz, la rapporteure spéciale de l'ONU sur les Droits de l'Homme en Érythrée:
«Cette décision va entraver le droit à l'accès aux soins de milliers de personnes, particulièrement de celles qui vivent dans les zones rurales reculées.»
Même si l'on ignore la raison de ces fermetures, elles interviennent alors que les chrétiens venaient de prendre position en faveur de la mise en place d'un processus de réconciliation nationale pour aider le pays à se remettre de 20 ans de guerre avec l'Éthiopie et endiguer l'émigration des Érythréens vers l'étranger.
Les arrestations de chrétiens continuent
Pendant ce temps, les vagues d'arrestations de chrétiens se poursuivent.
- Le 23 juin, la police a fait irruption dans l'église Faith Missions de la ville de Keren, arrêtant entre autres des femmes enceintes et des enfants.
- Le 10 mai, à Asmara, les autorités ont placé en détention des chrétiens pentecôtistes, dont 104 femmes, 23 hommes et 14 enfants.
Depuis 2002, le gouvernement ne reconnait plus que 4 confessions: les orthodoxes, les catholiques, les luthériens et les musulmans sunnites. Jusqu'à présent, les églises qui avaient déposé une demande d'enregistrement étaient tout de même tolérées mais ce n'est plus le cas aujourd'hui puisque l'église Faith Missions de Keren avait déposé son dossier depuis 2002 et attendait toujours une réponse des autorités.