L'ONG Amnesty International lance une action pour demander la libération de quatre chrétiens iraniens condamnés à de lourdes peines de prison à cause de leur foi.
Fouet, tortures, aveux forcés, exécutions... L'Iran emprisonne en masse. Plus de 230 000 citoyens iraniens sont en prison. Beaucoup à cause de leur religion, de leurs croyances et de leurs opinions. Amnesty International a lancé une action urgente en faveur de quatre chrétiens emprisonnés en Iran.
L’organisation de défense des Droits de l'Homme appelle le gouvernement iranien à agir d'urgence pour «annuler les condamnations et les peines de Victor Bet-Tamraz, Shamiram Isavi, Amin Afshar-Naderi et Hadi Asgari, car ils ont été ciblés uniquement en raison de l'exercice pacifique de leurs droits à la liberté de religion et de conviction, d'expression et d'association, à cause de leur foi chrétienne».
Les quatre hommes sont actuellement en liberté sous caution, et attendent l'issue de leur appel.
Mettre fin à l’emprisonnement des chrétiens en Iran
L’appel vise à «mettre fin au harcèlement, aux arrestations et détentions arbitraires et à l'emprisonnement des chrétiens, y compris les convertis, en Iran».
Selon l'ONG, l’Iran se doit de «respecter le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, y compris la liberté d'avoir ou d'adopter ou de changer une religion ou une croyance de son choix, et la liberté, individuellement ou en communauté avec d'autres et en public ou en privé, de manifester sa religion ou sa croyance par le culte, l'observance, les pratiques et l'enseignement, comme le garantit le Pacte International relatif aux Droits civils et Politiques, dont l'Iran fait partie».
En 2017, au moins 52 chrétiens iraniens ont été arrêtés
Le pasteur assyrien Victor Bet-Tamraz, de l’église pentecôtiste assyrienne de Téhéran, son épouse Shamiram Issavi Khabizeh, et leur fils Ramil ont été inculpés à cause de leurs activités chrétiennes tout comme Kaviyan Fallah-Mohammadi, Amin Afshar-Naderi et Hadi Asgari. Ils doivent purger des peines comprises entre 4 mois et 15 ans de prison, sur la base de chefs d’inculpation infondés. En 2017, au moins 52 chrétiens iraniens ont été arrêtés.