Égypte: trois disparitions de chrétiennes inexpliquées...

Un matin vers 11 heures, Mirana Boutros, 27 ans, d’Al Tlihat, dans le gouvernorat de Suhaj (Égypte), a laissé ses deux enfants à sa mère et est allée faire ses courses. Après avoir acheté du lait, Mirana a pris le bus pour Tahta, où elle est arrivée à 1h15. Elle a ensuite disparu et il n’y a eu aucune nouvelle d’elle depuis.

Une plainte déposée en vain 

La famille a cherché Mirana partout, mais en vain. Une plainte a été déposée auprès de la police. Mais comme cela arrive souvent avec des incidents impliquant des chrétiens en Égypte, il y a eu peu d’efforts et de volonté pour mener l'enquête. 

Le mari de Mirana, Kyrellos Fakhry, partage avec tristesse: 

«Nous étions une si belle famille!»

Mirana manque cruellement à Kyrellos et à leurs deux enfants Jonista (deux ans) et Wana (six ans). Les membres de leur église, où Mirana était enseignante à l’école du dimanche, pleurent également la disparition de la jeune femme. 

Disparue sur le chemin de l'église 

Plus tôt dans l’année, Miriana Shahhat – du village de Hajar Armant dans le gouvernorat de Louxor – se rendait à l’église à 7 heures du matin. Des caméras de vidéosurveillance l’ont montrée marchant vers la mosquée, en route vers l’église, avant de disparaître. La mosquée elle-même n’a pas de caméras et des musulmans extrémistes sont connus pour y assister. L’affaire a été signalée à la police, qui a refusé d’aller plus loin dans les recherches. Personne n'a revu Miriana depuis.

Il n’y a pas non plus de nouvelles de Nada Jerjes du village d’Al Jala, dans le gouvernorat de Minya. Elle a disparu un mois plus tard, alors qu’elle se rendait à l’école à Samalout. 

En Égypte, les femmes et les filles chrétiennes sont souvent la cible d’enlèvements et de conversions forcées par des groupes extrémistes. Ces trois histoires sont un triste rappel de la façon dont la vie quotidienne des chrétiennes d'Égypte peut comporter des dangers, simplement parce qu’elles aiment Jésus.