Au Bangladesh, les chrétiens convertis reçoivent souvent des menaces de mort verbales. Mais recevoir des lettres anonymes est plus rare et plus effrayant…
Au petit matin du 10 février 2024, Alam (52 ans) a eu très mauvaise surprise. Il raconte: «Tôt le matin, je me suis réveillé et je suis sorti de chez moi. J'ai vu un paquet de cigarettes sur le pas de ma porte. Quand je l'ai ouvert, il y avait un mot écrit: "Si tu veux continuer à vivre, renonce à ta foi et reviens à l'islam".»
Un chrétien fervent
Alam a immédiatement montré le mot à certains de ses amis chrétiens de son église. Il leur a fait remarquer qu'il y avait une madrassa (école coranique) près de chez lui et que le professeur de l'école lui lançait souvent des insultes et des moqueries, l'injuriant à cause de sa foi en Christ. Alam suppose que les enseignants de la madrassa sont à l'origine de ce message menaçant.
Alam est un fervent croyant du Seigneur, un évangéliste actif qui partage l'Évangile, qui n'a pas peur de ce que les gens disent de lui. Il dirige chez lui une église de maison, grâce à laquelle 11 personnes ont reçu le Seigneur, et d'autres sont encore en train d'apprendre à le connaître.
Une famille persécutée
Il n'est pas le seul à être persécuté, sa famille l'est aussi. Il y a quelques mois, la fille aînée d’Alam et ses deux enfants en bas âge ont été chassés de chez eux par son mari musulman. Elle est retournée vivre chez son père et Alam doit maintenant continuer à travailler pour subvenir aux besoins de sa fille et de ses deux petits-enfants. Il explique: «Chaque jour, je dois chercher un emploi journalier pour subvenir aux besoins de ma famille, je dois donc sortir tous les jours.» Il précise:
«Ma vie est en danger, mais je n'ai aucun moyen de prévenir ce risque. Pas de travail, pas de nourriture. Pas de nourriture, pas de vie.»
Nos partenaires continuent de prier pour les besoins de cette famille et pour sa protection: «Nous les avons encouragés, tout en leur apportant un soutien financier et matériel, a déclaré l’un d’eux. Nous les avons amenés dans un foyer, afin d'assurer leur sécurité et leur protection.»
Jusqu'à présent, aucune atteinte n'a été portée à la vie d’Alam depuis qu'il a reçu ce mot menaçant, mais le danger et la peur restent bien réels…