Récemment, dans le Nord-Est du Bangladesh, un jeune chrétien a été contraint de s'excuser publiquement pour un commentaire qu'il avait publié sur Facebook.
Le 24 janvier dernier, William Kot, jeune chrétien bangladais a dû, sous la menace, s’excuser publiquement, devant la communauté hindoue de son village.
La provocation d’extrémistes indiens
Tout est parti d’un incident qui s'est produit en Inde. Dans une vidéo diffusée sur Facebook, on voit un groupe de jeunes hindous enrouler leur drapeau autour de la croix d'une église, la recouvrant presque entièrement. En visionnant cette vidéo, William Kot s'est senti offensé et a commenté: «l’hindouisme n'est pas une religion; c’est un groupe terroriste», sans penser aux répercussions que ce commentaire pourrait avoir. Peu de temps après, de jeunes hindous ont vu son commentaire et l’ont diffusé sur Facebook, ce qui a suscité la colère des hindous de la région.
Certains extrémistes ont commencé à menacer de tuer William. Et comme la situation s'aggravait, son pasteur a pris l'initiative de dialoguer avec les dirigeants hindous locaux.
Un jugement unilatéral
Le 24 janvier, William a été emmené de force dans un lieu public pour être jugé par les dirigeants hindous. Il n'a même pas eu l'occasion de se défendre et les chrétiens présents n'ont pas pu s'exprimer. Le jeune chrétien a dû s'excuser dans une vidéo postée sur Facebook qui est devenue virale. On y voit William contraint d'adopter une attitude suppliante et de répéter: «J'appartiens à la religion chrétienne. J'ai commis une erreur. Je me suis rendu compte que j'ai blessé la religion hindoue. Pardonnez-moi. Cela ne se reproduira plus jamais.»
Le pasteur relève: «William a commenté un message sur Facebook en disant que l'incident avait eu lieu en Inde, pas au Bangladesh. Il n'a rien dit aux hindous du Bangladesh. En tant que chrétien, il a simplement exprimé ses sentiments. Il n'a menacé personne.» Il précise:
«William est un garçon très calme et humble et il a été publiquement humilié et menacé pour avoir exprimé son opinion.»
Avant de conclure: «Nous sommes une minorité ici et sommes dominés par les hindous. Nous n'avons même pas pu protester contre ce jugement unilatéral.»
Désormais, William n'ose plus sortir de chez lui. Sa famille vit chaque jour sous la menace de la persécution mais bénéficie du soutien moral et spirituel de notre partenaire.