Au Bangladesh, un jeune chrétien de 16 ans s'est suicidé suite aux persécutions endurées depuis sa conversion au christianisme.
Chongya était aux prises avec un terrible dilemne: obéir à ses parents ou rester fidèle à sa nouvelle foi. Il s'est suicidé le 7 février 2020 en raison des persécutions que lui faisaient subir ses parents parce qu'il était devenu chrétien. Il est mort à Bandarban, dans l'Est du Bangladesh. Il avait 16 ans.
Chongya et son frère aîné Singya (19 ans) sont issus d'une petite tribu du Bangladesh. Ils sont nés et ont été élevés comme bouddhistes, mais l’an dernier ils ont décidé de devenir chrétiens à l’exemple de leurs oncles et grands-parents. Lorsque leurs parents ont appris leur conversion, ils ont essayé de les forcer à revenir au bouddhisme, mais ils ont refusé.
À partir de ce jour, leur vie de famille est devenue très difficile. Ils ont subi des brimades régulières pour les forcer à suivre les croyances et les rituels bouddhistes. Devant leur refus, leurs parents les ont alors chassés de la maison familiale.
Chongya a alors demandé à ses parents une somme d'argent qu'il avait mis de côté pour ses besoins futurs (il avait confié cet argent à ses parents pour qu'ils le gardent en sécurité). Mais au lieu de lui rendre l'argent, ses parents ont rejeté leur fils. Quelques jours plus tard, il s'est suicidé.
Notre partenaire local a entendu parler du drame et s'est rendu au village pour organiser le service funèbre. Il a dit: «Les parents avaient peur d'être arrêtés. Ils voulaient terminer le service funéraire rapidement, donc ils n'étaient pas contre le fait que Chongya soit enterré selon les rites chrétiens.»
Le frère aîné survivant, Singya, vit maintenant chez ses grands-parents. Il a été traumatisé par la mort soudaine de son frère cadet.
Il est courant pour les chrétens issus d'autres religions au Bangladesh de faire face à la persécution de leur famille, de leurs amis et de la société en général. Mais les plus vulnérables d'entre eux sont les jeunes qui sont encore dépendants de leurs parents. Ils n'ont pas les moyens de quitter le foyer et de commencer une nouvelle vie. En conséquence, ils sont obligés de rester avec leurs persécuteurs et souffrent quotidiennement d'abus mentaux.
C'est pourquoi Portes Ouvertes s'adresse aux jeunes chrétiens du Bangladesh par le biais de divers programmes d'aide et de formations qui leur permettent de tenir ferme.