Nur Alam, 38 ans et Afzal Hosen, 35 ans, sont tous les deux nés au Bangladesh, et ont été élevés dans l'islam. Ils ne se sont convertis au christianisme qu'en 2021. Depuis, ils sont la cible d'extrémistes islamiques qui les ont qualifiés «d'ennemis de la communauté». Fin juillet, ils ont été enlevés à quelques jours d'écart dans des circonstances similaires. 

Enlevés dans les mêmes circonstances

Le 23 juillet, vers 17h30, des inconnus se sont présentés chez Nur Alam et lui ont dit que quelqu'un souhaitait lui parler. La personne l'attendait dans un van garé un peu plus loin. Quand Nur s'est approché, les inconnus l'ont poussé dans le van qui a démarré précipitamment. Nur Alam, venait de se faire enlever par des extrémistes.

Détenu dans un endroit indéterminé, il a été interrogé, menacé puis relâché le lendemain. Il n'a pas été brutalisé mais il est resté plus de 30 heures sans manger, boire ni dormir.

Le 25 juillet, c'était au tour d'Afzal Hosen de se faire enlever par les mêmes extrémistes. On lui a posé les mêmes questions. Mais à chaque «mauvaise réponse» il était frappé. 

«Pourquoi as-tu quitté l'islam?»

À deux jours d'intervalle, les deux hommes ont subi le même interrogatoire: «Pourquoi t'es-tu converti au christianisme?» «Pourquoi as-tu quitté l'islam?» «Combien d'argent l'église t'a-t-elle donné pour que tu te convertisses?»

À ses ravisseurs qui le frappaient, Afzal a déclaré: 

«Vous pouvez me tuer mais vous ne m'enlèverez pas ma foi en Jésus!» 

Ne parvenant à aucun résultat, les ravisseurs ont changé de tactique: «Si tu reviens à l'islam on te donnera un nouveau travail, une nouvelle maison, tu pourras recommencer ta vie». Pour finir par des menaces: «Si tu ne renonces pas au christianisme, nous te tuerons et personne ne retrouvera jamais ton corps. Ensuite, nous irons assassiner ta femme et ton fils.»

Mais Nur Alam et Afzak Hosen ont tenu bon. Ils n'ont pas renié leur foi et ont fini par être relâchés.