Malgré l’annonce officielle de leur libération le 7 juin dernier, 8 otages sont toujours retenus captifs au Mali, dans un camp près de la frontière du Burkina Faso.
Nous vous le relations il y a un mois environ. Le pasteur Pierre Boéna avait été kidnappé le 3 juin, en compagnie de 4 membres de sa famille, d’une fidèle de son assemblée, et de ses deux filles. Les faits se sont déroulés au village de Bilhoré, au Nord de la province de Soum, non loin de la frontière malienne.
4 jours plus tard, l’annonce de leur libération avait été confirmée par les médias locaux et le gouvernement.
Les otages sont toujours en captivité
Dès l'annonce de leur libération, le fils du pasteur Boéna, Baowend-Som Boéna, s'est rendu à Ouagadougou pour rencontrer les otages. Mais il n'a pu voir personne. Neuf jours après, il a reçu un appel téléphonique :
«Le samedi 16 juin, l’un des ravisseurs m’a téléphoné. Il m’a dit que mon père et les autres otages étaient toujours détenus au Mali et qu’ils sont en bonne santé», affirme-t-il. «Ils ne comptent pas leur faire de mal».
La requête des ravisseurs est claire : le pasteur Pierre Boéna doit se convertir à l’islam s’il veut être libéré. En plus, la communauté des Assemblées de Dieu doit payer une rançon.
Les ravisseurs ont contacté Baowend-Som Boéna pour la dernière fois le 30 juin dernier.
«Nous ne savons pas quoi faire»
Apparemment bien traités, les otages peuvent contacter leurs familles. Mais l’inquiétude demeure.
«Aujourd’hui, nous ne savons pas quoi faire» affirme Baowend-Som Boéna. «Je ne sais pas quoi dire à ma mère pour calmer ses inquiétudes. Nous comptons uniquement sur Dieu et sur l’appui du gouvernement pour obtenir la libération de mon père et des autres otages.»
Le Burkina Faso ne figure pas dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens. Depuis plusieurs années cependant, les extrémistes islamiques déstabilisent le pays. Les chrétiens (24% de la population) pourraient dans les temps à venir être confrontés à des restrictions de plus en plus importantes.