En Algérie, les mosquées, fermées en raison de la Covid-19, rouvrent petit à petit mais pas les églises.
À cause de la pandémie de Covid-19 qui a touché l'Algérie en même temps que le reste du monde, tous les lieux de culte ont été fermés à partir de mi-mars.
Début août, les autorités ont décidé de les rouvrir graduellement en commençant par les mosquées accueillant plus de 1000 fidèles mais rien n'a été dit concernant les églises.
Le 27 octobre 2020, les autorités de la province de Tizi Ouzou en Kabylie, où vit la majorité des chrétiens algériens, ont publié la liste des lieux de culte autorisés à rouvrir. Cette liste compte 183 mosquées dont certaines accueillent moins de 1000 fidèles contrairement à ce qui avait été initialement décidé par le gouvernement. Aucune église ne figure sur la liste.
Selon un observateur, «il s'agit clairement de discrimination et d'injustice à l'égard des églises algériennes. Cela montre que le gouvernement considère les chrétiens comme des citoyens de seconde zone et qu'il ne les met pas sur un pied d'égalité avec les musulmans.»
Les églises protestantes prises pour cible
La province de Tizi Ouzou compte 25 églises affiliées à l'Eglise Protestante d'Algérie (EPA), aucune de ces églises n'a reçu l'autorisation de rouvrir. Cela signifie que sous couvert de risque sanitaire lié à la pandémie, ces 25 églises, plus toutes les autres réparties sur le territoire algérien restent fermées.
Cela fait 3 ans que les autorités algériennes se sont lancées dans une véritable campagne contre les églises de l'EPA. 13 ont été fermées de force et plusieurs autres ont reçu l'ordre de cesser toute activité.