Au Sri Lanka, les églises frappées par les attentats de Pâques sont toujours interdites d'accès. Les autorités craignent de nouvelles attaques terroristes.
Il y a trois semaines, une vague d’attentats meurtriers secouait le Sri Lanka lors du dimanche de Pâques.
Aujourd’hui, le pays est toujours en état d’alerte maximal car les autorités craignent de nouvelles attaques. L’armée, la police et les services de sécurité mènent des actions dans tout le pays à la recherche de terroristes, de caches, d’explosifs et d’armes.
Certaines églises sont toujours fermées, celles visées par les attentats sont interdites d’accès.
Ils prient entourés de snipers
C’est le cas de l’église évangélique de Sion dans la ville de Battacaloa où l’attentat suicide a fait 29 morts dont 14 enfants et une centaine de blessés.
Depuis l’attaque, les paroissiens se réunissent dans une maison de quartier dont la sécurité a été renforcée pour l’occasion: snipers sur le toit, hommes armés autour du bâtiment, véhicule militaire stationné devant. Ceux qui entrent ne doivent garder avec eux que leur bible et leur carte d’identité, aucun sac n’est autorisé. Un chrétien raconte:
«On a l’impression de revivre la guerre civile où le tsunami de 2004. Tout est si confus.»
L’Alliance Évangélique du Sri Lanka, une organisation qui regroupe plus de 200 églises et organisations chrétiennes, s’est mobilisée pour répondre aux besoin urgents des victimes. Elle prend en charge les frais médicaux des blessés, fournit un accompagnement post traumatique et aide financièrement les familles qui n’ont plus de revenu suite au décès du père.
Le 21 avril 2019, dimanche de Pâques, 8 attentats terroristes revendiqués par le groupe État Islamique ont secoué le Sri Lanka. Trois églises et trois hôtels de luxe ont été visés à Colombo, Negombo et Batticaloa par une série d’attentats suicides coordonnés, suivis plus tard par deux explosions dans une maison d’hôtes à Dehiwala et un complexe immobilier à Dematagoda. 257 personnes dont 45 enfants ont été tuées et 500 ont été blessées.