Neda sert fidèlement le Seigneur en Iran depuis plus de 25 ans. Cette responsable d’église de maison a appris a surmonter ses peurs par la foi.
Neda (pseudonyme) a fait un jour une découverte qui a changé sa vie: une bible était cachée dans le tiroir d’un meuble de Babak (pseudonyme), son futur mari. Elle a commencé à la lire en secret et son cœur a été touché: «Je me suis intéressée au christianisme et je me suis rendue plusieurs fois dans une église. C'est là que j’ai donné ma vie au Christ», raconte-t-elle.
A tout moment la police pouvait débarquer
Avec le durcissement de la persécution en Iran, Neda et Babak ont dû renoncer à se rendre dans un bâtiment d'église. Ils ont décidé de fonder une église de maison. Neda a alors traversé des épreuves:
«J’ai souvent connu la peur, avoue-t-elle. Surtout après les débuts de notre église de maison.» Pendant des années, Babak était régulièrement emmené pour être interrogé. Des chrétiens ont été jetés en prison et une de ses amies chrétiennes s'est vu retirer la garde de son enfant. Motif: elle avait quitté son mari qui la maltraitait pour lui faire renier Jésus.
«C'était une situation très stressante, surtout pour Babak et moi, en tant que responsables de l'église», commente Neda.
Parfois, la menace était si forte, que seuls Neda et sa famille pouvaient se réunir en toute sécurité:
«L'un de nous dirigeait la louange, l'autre jouait de la guitare et mon mari prêchait. Nous avions peur!»
Il leur a fallu surmonter cette peur: que se serait-il passé si la police avait débarqué par surprise?
Depuis le décès de Babak, Neda dirige l'église toute seule. Ses enfants se sont mariés et ont déménagé dans différentes villes. L'église a changé, mais la persécution est toujours aussi forte: «Nous savons que nous sommes surveillés et nous devons être prudents. Nous ne parlons pas de nos réunions au téléphone. Nous nous retrouvons plutôt à la gare ou à l'épicerie pour transmettre secrètement les détails de la rencontre.»
Le songe qui a tout changé
Sous la menace, Neda aurait pu tout abandonner. Mais après plus de 25 ans, elle sert toujours l'église. Elle a surmonté ses peurs sans s'en attribuer le mérite. Elle remercie plutôt le Seigneur, qui l'a toujours guidée à travers la tempête. Il est le Chemin: elle a toujours senti la direction de Jésus, généralement à travers des textes bibliques, parfois par le biais de songes. Elle se souvient d'un rêve en particulier, à une époque où elle était très inquiète pour la sécurité de ses enfants: «J'ai rêvé que je voyais un lion qui était sur le point de les dévorer. J'avais tellement peur! Mais à mon grand étonnement, le fauve n'a pas attaqué. J'ai compris ce rêve quand j'ai lu l'histoire de Daniel dans la fosse aux lions: Dieu nous a protégés comme il a protégé Daniel.» Ce songe a été une grande victoire sur ses peurs.
Certes, il y a des persécutions quand on sert le Seigneur en Iran. Mais après avoir surmonté ces épreuves, Neda voit jour après jour les bénédictions et les miracles: «Même si notre église ne se compose que d'un petit groupe de personnes, nous sommes richement bénis. Dieu montre sa puissance partout. Je sais que Dieu est avec nous, et je suis impatiente de le voir faire de plus grandes choses dans notre pays!», conclut Neda, enthousiaste.