Avec votre soutien, dans toute la Syrie des familles chrétiennes recommencent à gagner leur vie. Visite à la famille Dekki qui vient d'ouvrir un magasin de chaussures grâce à un micro-crédit.
Une nouvelle boutique est sur le point d’ouvrir dans le centre-ville de Mashta Al Helou (50 000 habitants) dans l’Ouest de la Syrie. La façade vient d’être repeinte, alors que la vitrine est encore recouverte de papier.
En poussant la porte, l’odeur de cuir neuf ne laisse aucun doute: c’est un magasin de chaussures. La boutique doit ouvrir dans quelques jours! George Dekki, son père Samir et sa mère Amal s’activent entre des piles de boîtes bleues, jaunes ou roses.
«Ce projet nous aide à rester en Syrie»
Samir se retourne avec un large sourire, optimiste et confiant: «Avec cette boutique nous espérons couvrir nos dépenses. Ce projet et le microcrédit alloué est vital pour nous. Cela nous aide à rester ici.» Il poursuit, plein d’espoir:
«Nous devons nous accrocher à notre pays, sinon la région sera vide de chrétiens. Après tout, la Syrie est l’un des berceaux du christianisme, n’est-ce pas?»
«Ruinés, nous vivions dans l’angoisse»
La famille Dekki espère vivre comme avant. Avant? Les Dekki tenaient un magasin de fruits et de jus de fruits, à Alep. «Avec la guerre, la ville a été assiégée et manquait de tout. Les gens évitaient notre rue devenue trop dangereuse. Nous avons dû fermer le magasin. Nous étions ruinés et nous vivions dans l’angoisse. C’était douloureux et très difficile. Finalement, nous avons décidé de quitter Alep et de venir dans cette ville», se souvient le père de famille.
«Dieu nous a permis de tout surmonter»
Son fils George poursuit: «La période la plus effrayante est celle où les rebelles n'étaient qu'à 50 mètres de notre maison. Nous vivions en permanence dans la peur. Ce qui nous a aidés, c'est la prière. Nous avons prié et Dieu nous a permis de tout surmonter. Aujourd’hui, ce projet générateur de revenus est une bénédiction pour nous.
«Cette boutique de chaussures est essentielle pour continuer. Merci pour votre aide.»
Amal, sa mère, garde espoir. Elle exprime toute sa reconnaissance: «J'espère que la Syrie sera guérie et que les gens reviendront. J'espère et je prie pour que nos enfants contribueront à la reconstruction de notre pays. Je suis si heureuse que nous, les chrétiens syriens et les chrétiens du monde entier, nous soyons unis dans la prière. Je suis heureuse de savoir qu’il existe des gens comme vous qui pensez aux autres.»