Il est très difficile pour les chrétiens déplacés de retrouver un travail en Syrie. Antonioles et Tomas ont chacun pris un nouveau départ grâce à nos Centres d'Espoir.
Antonioles: il peut reprendre les chantiers
Antonioles a présenté son projet à l’église Centre d’Espoir de Mashta Al Helou, qui l’a approuvé. Son excavatrice est aujourd’hui réparée et elle fonctionne à nouveau.
Même pendant les périodes de combats, Antonioles était résolu à rester en Syrie. Pourtant les gens avaient peur de construire et il n’avait plus de travail.
«Je ne voulais pas prendre le bateau et voir ma famille se noyer en mer. Je voulais construire mon pays.»
Avant la guerre, Antonioles Nader, 59 ans, travaillait dans la construction. Avec la guerre, sa vie s’est presque arrêtée: «Au début de la guerre, les travaux de construction et les investissements dans de nouveaux projets ont cessé. J’avais beaucoup d’engins de chantier. Ils ont tous été volés ou détruits, sauf cette excavatrice qui est là depuis sept ans. Elle avait besoin d’entretien et certaines pièces devaient être remplacées, mais je n’en avais plus les moyens.»
Antonioles vit dans une région montagneuse avec beaucoup de rochers: «Les machines doivent toujours préparer le terrain avant la construction d’un bâtiment. Je vois que les travaux de construction reprennent depuis que la situation dans le pays s'est améliorée. J’espère avoir suffisamment de travail pour offrir à ma famille une vie meilleure. J'ai confiance en Dieu pour qu'Il nous aide. Nous n'avons pas lâché notre foi», dit Antonioles.
Tomas: le taxi de l’espoir
Tomas a obtenu l’aide de l’église Centre d’Espoir pour son projet et il travaille aujourd'hui comme chauffeur de taxi.
Tomas (pseudonyme) nous guide au troisième étage où il vit avec sa femme Safira et ses deux fils, Safir et Boulos. Il montre la seule ampoule censée éclairer le salon et la cuisine: «Nous n’avons plus d’électricité maintenant», dit-il. Les coupures de courant quotidiennes sont l’une des conséquences de la guerre, peut-être la conséquence la plus simple à gérer. «J’étais commerçant à Alep. Mais j’ai dû vendre le magasin pour payer le loyer. Nous avons beaucoup souffert sous les bombardements dans la ville assiégée. Dès que nous avons pu sortir, nous avons fui ici, dans les montagnes. Aujourd’hui Alep est libérée, mais les loyers sont si élevés que nous ne pouvons pas y retourner», soupire Tomas.
Le revenu de Tomas n'est pas encore suffisant, mais ce père de famille est heureux d'avoir une activité: «Je suis soulagé d’avoir un travail. Pour mon taxi, j'aurais besoin de 600 litres de carburant par mois pour avoir un revenu convenable. Or, le gouvernement a fixé la limite à 200 litres à cause des pénuries», dit-il.
Mais cet homme d’une quarantaine d’années reste déterminé et plein d’espoir:
«Je ne peux pas expliquer pourquoi, mais je ne m’inquiète pas. Jusqu'à présent, notre foi nous a aidés. Nous voulons porter du fruit dans notre pays.
Tomas en est certain: «Dieu a un plan. Il connaît notre avenir. Je crois qu'un jour Il nous sauvera.»
Portes Ouvertes soutient 16 églises Centres d’Espoir en Syrie. Ces centres permettent d'aider les chrétiens à réaliser leurs projets pour subvenir à leurs besoins et reconstruire leur pays. Après approbation ils obtiennent un microcrédit.