Lorsque Boko Haram a attaqué son village, Rukayyatu a tout perdu: sa maison, son champ et sa Bible. Récemment, nos partenaires ont pu lui rendre visite et lui en offrir une nouvelle.
Nos partenaires au Cameroun ont partagé cette magnifique histoire à propos d'une mère de six enfants et de sa Bible. Lorsque nous avons rencontré Rukayyatu, elle vivait dans un camp pour déplacés internes. Son village, dans la région du Tourou au Cameroun, a été attaqué par le groupe extrémiste Boko Haram. Ils ont mis le feu à tout ce qui les entourait: sa maison, les champs de sa famille, et surtout, sa précieuse Bible.
Une perte incomparable
De toutes les pertes, celle de sa Bible a été la plus douloureuse. Rukayyatu vit dans la région la plus au Nord du pays. Les attaques y sont tellement violentes et fréquentes que certaines familles quittent leur maison la nuit pour dormir dans la forêt. Malgré tout, Rukayyatu s'attache aux paroles de vie contenues dans la Bible:
«La Parole de Dieu est la source de mon espoir et de ma force.»
«Lorsque j'ai des problèmes et que je me sens découragée, je serre ma Bible contre ma poitrine et j'ai la paix», dit-elle. «Boko Haram m'a privé de mon bonheur en brûlant ma Bible.»
La réponse à un an de prières
Récemment, nos partenaires ont pu apporter à notre sœur quelques éléments de première nécessité et surtout, une nouvelle Bible. Ils ignoraient qu'elle avait prié sans relâche depuis un an pour en avoir une nouvelle. Lorsqu'ils l'ont placée dans ses mains, le sourire de Rukayyatu valait mieux que mille mots. Elle l'a serrée contre son cœur:
«Parmi tout ce que nous avons reçu, rien n'est plus précieux que la Bible. C'est pourquoi je vous remercie pour cet amour que vous avez manifesté», affirme-t-elle, les yeux brillants.
«C'était difficile pour moi de vivre sans ma Bible. L'année passée m'a semblée vide; maintenant, je suis comblée.»
Tenir grâce à la prière
À présent, Rukayyatu a retrouvé ce qu'elle a perdu: la Parole de Dieu, qui lui est plus précieuse que l'or. Malgré tout, elle exprime une requête:
«Ce que j'implore de vous maintenant, c'est de l'aide dans la prière au nom de Jésus.»
Avant l'attaque, elle et son mari étaient agriculteurs, vivant des produits de leurs champs. Dans son lieu de refuge, Rukayyatu n'a plus de terres agricoles à cultiver. Depuis, son mari est parti vers le Sud du pays pour travailler et tenter de pourvoir aux besoins de sa famille. Chaque mois, il envoie de l'argent à sa femme afin de payer le logement de fortune et acheter à manger. De temps en temps, Rukayyatu aide d'autres agriculteurs pour gagner elle aussi un peu d'argent pour sa famille. Prions pour que Dieu pourvoie aux besoins de notre sœur, de son mari et de leurs enfants.